En marquant le premier but du match, Pastore a été décisif dans la victoire du PSG face à Toulouse (2-0). Toutefois, le reste de sa performance est en dents de scie et pose question sur l’intérêt de ce joueur dans une équipe aussi ambitieuse.
Remplacé à la 70’ de jeu par Clément Chantôme, Javier Pastore peut légitimement se sentir plus léger. Face à la pression médiatique et interne qu’il a reçu ces derniers mois, l’Argentin peut se dire qu’il a répondu présent lors de cette victoire parisienne (2-0) au Parc des Princes. En effet, c’est lui qui a donné le but libérateur du PSG sur un excellent service de Verratti (38’), avec une finition lechée, un lob astucieux. C’est encore Pastore qui mènera son ultime offensive avant sa sortie, un raid au centre qui découlera sur le second but parisien d'Ibrahimovic (68’) après qu’il ai offert un caviar à Menez. En terme de gestes décisifs, sa soirée à lui, était parfaite.
Pastore : transparent mais décisif
Pourtant, cette fois encore, le meneur de jeu a laissé une étrange sensation, un arrière goût de déjà vu. El Flaco n’est pas convaincant. Parmi les pépites que compte le PSG, il est certainement celui en qui les supporteurs ont fondé le plus d’espoir. Techniquement impressionnant, offensivement efficace, le début de saison de Pastore l’année dernière donnait au jeu parisien une tournure fluide, séduisante, presque onirique. Sans doute. Aujourd’hui, l’ancien joueur de Palerme ne fait plus rêver. Imperfections, déchets techniques, mauvaises appréciations offensives, il n’est plus que l’ombre de lui-même.
Oui, mais... car il y a un « oui mais », c’est celui qui est le plus décisif lors de ces deux derniers matchs, après Ibrahimovic bien sûr. Passeur décisif à Lille (1-2), il est encore présent sur les deux buts du soir. Alors, peut-il se contenter d’être un joueur régulièrement en difficulté dans les phases de jeu mais capable d’un éclair de génie décisif par match, alors même que le PSG construit une équipe de galactiques censés être les meilleurs. Le cas Pastore pose question.
Par Arnaud Boisteau