Pour son premier match avec le PSG, Ezequiel Lavezzi a joué une période face au CSKA Moscou et a bougé la défense russe. Affûté et tonique, l’Argentin a fait forte impression. Décryptage.
Un accélérateur de jeu déjà précieux Installé à gauche d’un 4-2-3-1 où Nenê évoluait à droite et Hoarau seul en pointe, il n’aura pas fallu plus d’une touche de balle à Ezequiel Lavezzi pour se mettre dans le bain. Très tôt, il a brillé par sa capacité à aller au charbon sans compter ses efforts, offensivement et défensivement. La connexion avec Armand a été visible même si elle pourrait être inutile à l’avenir sur un « rail gauche » qui sera scruté toute la saison.
Une rigueur tactique visible Après quelques tâtonnements pour venir chercher des ballons assez bas dans le rond central, Lavezzi s’est fait remarquer par sa propension à ne pas dézoner et à ne pas empiéter sur les plates-bandes de ses coéquipiers. Une fois, il est allé s’incruster sur le côté de Nenê mais s’en est presque excusé. Capable de partir dans des dribbles chaloupés (5e), « El Pocho » peut aussi briller par sa faculté à jouer vite, en première intention (15e). Il devrait plus s’entendre avec un attaquant vif, capable de suivre ses fulgurances et prendre la profondeur.
Un style atypique en France Son style, atypique, peut surprendre. En Ligue 1, personne, mis à part peut-être Lisandro Lopez, ne s’en rapproche. Court sur pattes, très réactif, presque sauvage, Lavezzi attaque son vis-à-vis de front et mise sur un étonnant début d’accélération. Si son centre de gravité assez bas ne lui permet pas de monter très haut de la tête (timing hasardeux, 14e), il lui donne l’avantage de pouvoir conserver le ballon et de manger les espaces pour tenter des raids surprenants (35e). Pas toujours fin techniquement, il compense par sa grinta et sa puissance naturelle. En revanche, sa réputation de « non tueur devant les cages » ne semble pas usurpée.