Face à Nancy, le PSG a encore été poussif dans le jeu même s’il s’est appuyé sur Zlatan Ibrahimovic pour faire la différence (1-0). L’attaquant suédois a pourtant traversé des moments compliqués en Lorraine.
Carlo Ancelotti aurait fait un excellent professeur de chimie. Depuis son arrivée dans le club de la capitale, l’entraîneur du PSG adore réaliser des tests pour faire progresser son équipe et trouver la meilleure formule possible. Des fois, ça marche. D’autres, non. Depuis quelques semaines, ces expérimentations peuvent même interpeller, comme cette composition d’équipe « ultra-défensive » face à Reims ou son désir de fonder un système sur les qualités offensives de ses latéraux, ce qui peine à convaincre. Les résultats sont là mais un dernier test hasardeux tenté par Ancelotti a été décelé lors du match à Nancy, samedi soir (1-0), sur la personne de Zlatan Ibrahimovic. Si l’on regarde le résultat sec et la prestation d’ensemble d’Ibra, on se rend vite compte que celui-ci a encore été décisif et a réalisé une solide sortie.
Ibrahimovic repositionné... à la pause Bien plus réaliste en tout cas que face au Dinamo Zagreb mercredi soir en Ligue des champions, où il avait vendangé 3 grosses occasions. Buteur en fin de match, le Suédois a pourtant eu toutes les difficultés du monde à exister en première période. La faute à un nouveau positionnement imposé par Ancelotti. Afin de tester son attaque à deux têtes Gameiro-Ménez, il avait ainsi demandé à Ibrahimovic d’occuper le poste reculé de meneur de jeu, dans ce qui ressemblait à un 4-4-2 en losange. Un échec. Le Suédois, excellent à ce poste en sélection, a mis trop de temps à prendre ses repères et n’a pas vraiment pesé dans l’animation offensive. La faute, il est vrai, au manque de déplacements de Ménez mais surtout Gameiro, pas dans un bon jour. Mais Ibrahimovic, qui a trop porté le ballon, a tenté des choses trop compliquées et était trop loin de la zone de vérité pour être vraiment efficace. « Là où le PSG et toutes les équipes où il a joué ont besoin de lui, c'est en pointe et pas au milieu », confirme d’ailleurs Pierre Menès sur son blog.
« Le PSG, c’est difficile à suivre » Le problème, c’est que pour tenter ce genre d’expérience, il faut avoir une véritable pointe, physiquement solide et qui sait se faire de la place dans la surface. Ce que sont incapables de faire Gameiro et Ménez, joueurs de profondeur et de percussion. « Il y a des choses que je ne comprends pas au PSG, n’a pas manqué de souligner Rolland Courbis sur RMC. Quand tu es le PSG et que tu reçois Reims, tu es timide et n’oses pas en démarrant avec quatre joueurs offensifs. Et à Nancy, tu es plus offensif dans tes intentions de départ qu’à domicile contre Reims : c’est difficile à suivre ». Conscient de son échec, Ancelotti a tout de même eu le réflexe salvateur de replacer Ibrahimovic à son poste d’avant-centre à la mi-temps pour le succès que l’on sait. Pour ne plus en changer de manière définitive ? Pas sûr.