C’est la première recrue officielle du mercato parisien. Franck Dufrennes (24 ans), meilleur buteur de Colmar en National cette saison (10 buts), a signé un contrat professionnel d’un an pour encadrer les jeunes en CFA. Entretien.
On attendait Lavezzi, Higuain, et finalement, la première recrue du PSG, c’est Franck Dufrennes ! Je ne suis pas la recrue star attendue (rires). Le PSG a été parfaitement clair avec moi. J’ai un contrat pro, mais je ne suis pas là pour l’effectif de la Ligue 1.
Comment le PSG est entré en contact avec toi ? Cela fait depuis pas mal de temps que le PSG me suit. A 2-3 mois de la fin de la saison, M. Reuzeau, le directeur du centre de formation, est entré en contact avec mon entourage pour savoir ce que je voulais faire. Avec Raon l’Etape, j’ai joué deux fois contre le PSG la saison dernière (en 2010-2011), il paraît que j’ai laissé une bonne impression. Je devais m’engager avec Sochaux, mais finalement ça ne s’est pas fait. J’avais quelques contacts en National (Créteil et Cherbourg), mais le PSG est revenu à la charge avec le projet de recruter 3-4 joueurs plus expérimentés pour encadrer la réserve.
Il n’y a pas eu de contact avec Leonardo ou Carlo Ancelotti ? Non, aucun. C’est le directeur du centre de formation qui m’a contacté. J’ai effectivement un contrat pro, mais le club n’avait pas le choix. Dans un club de Ligue 1, ils ne peuvent pas faire signer de contrats fédéraux (ce qu’il avait à Colmar). C’était soit un contrat pro, soit un contrat amateur.
Malgré ton contrat pro, tu es d’abord là pour encadrer les jeunes ? Oui, sans nous mettre en avant, on est quatre joueurs un peu plus expérimentés et plus âgés qui n’ont pas le niveau CFA (Rouag, El-Baillal et Atlan). On est là pour encadrer les jeunes et les pousser vers l’équipe première. Mais aussi pour nous montrer. Ça doit nous servir de tremplin pour aller ensuite voir ailleurs en pro ou au PSG si on en a l’occasion.
Es-tu susceptible de côtoyer le groupe pro ? Ils ne m’ont rien promis. Ils ont été clairs avec moi, je suis là pour la CFA. Je suis un joueur de CFA, je fais la reprise le 7 juillet avec le groupe CFA. Après, je pourrais être amené à aller m’entraîner avec les pros. C’est au bon vouloir du staff professionnel. Ce sera peut-être jamais, ou souvent. C’est déjà extraordinaire ! Sans manquer de respect à mes anciens clubs (Les Ulis, Dunkerque, Raon l’Etape et Colmar), c’est le grand PSG. C’est Carlo Ancelotti, le Camp des Loges. Si un jour j’ai la chance de côtoyer des Nenê, Ménez...
Tu étais pourtant tout proche de t’engager avec Sochaux ? Mon transfert était plus qu’en bonne voie. Je devais signer un contrat pro de deux ans plus une année en option. Mon agent s’était déplacé là-bas, j’avais 48 heures pour répondre. J’ai dit oui, bien évidemment. Je devais faire partie intégrante de l’effectif pro. Mais il n’y a pas eu de suite, ils m’ont demandé de patienter. Je ne veux pas faire d’histoire, mais c’est pas très correct. J’ai été touché, ça a été un énorme coup dur. J’avais dit à mon frère : "Si ça ne se fait pas, j’arrête le foot, ou j’irais jouer aux Ulis avec mes potes."