PSG - Ancelotti : « Ibra, Silva et Lavezzi sont venus pour épouser notre projet »
La rédaction

Carlo Ancelotti a consacré une longue interview à La Gazetta dello Sport. Un Carlo généreux de son temps et de sa parole, détendu, qui fait le tour du football européen pour ses compatriotes. PSG, Ligue des Champions, tout y est abordé. Morceaux choisis.

PSG : Tout sauf une équipe de mercenaires

Concernant son club, l’entraîneur Italien a d’abord tenu à remercier ses patrons, qui lui ont donné les moyens d’atteindre de hauts objectifs. « L’objectif est clair : remporter le championnat de France, passer le premier tour de la Champions League, et après qui sait... » A déclaré le double vainqueur de la C1 sur le banc du Milan AC. Mais il concède que l’équipe a besoin encore de préparation : « Tactiquement, nous ne sommes pas encore équilibrés. Mais l’essentiel du travail est fait sur le plan psychologique. Nous sommes prêts à montrer aux gens que nous sommes forts. »

En tout cas, dans cette quête de l’excellence, Ancelotti a trouvé un leader à suivre pour son groupe. « Ibra a du franc-parler, il vous dit les choses en face. J’aime les gars comme ça. Mais il est très respectueux des rôles. Je le vois comme un guide de l’équipe. » Une équipe construite à coup de millions certes, mais un groupe motivé par un projet. « Tout le monde parle d’argent, mais personne ne pense au projet ambitieux du PSG. Vous croyez qu’Ibra, Thiago Silva, Lavezzi et compagnie sont venus à Paris pour l’argent ? S’est indigné Carlo Ancelotti. Ils sont venus ici parce qu’ils ont épousé notre projet. C’est la chose la plus importante. C’est ce que j’ai retenu de ma collaboration avec Abramovich... »

Un projet pour lequel QSI a dépensé plus de 42 millions d’Euros pour Thiago Silva « le meilleur défenseur du monde. » Et Carlo n’hésite pas à justifier ses dires : « Personne n’a son attention, sa vitesse, son sens de l’anticipation. Il est en bonne voie pour devenir le nouveau Maldini. Il ne lui manque qu’un peu de personnalité. » Un nouveau Maldini qui va côtoyer le futur Pirlo, en la personne de Marco Verratti ? « Il est un peu différent, mais vous devriez le voir dans le jeu court et en triangle. Fantastique. » Rien que ça.

Ligue des Champions : Real et Barça favoris. L’Italie en retrait

Dans 15 jours, la ligue des Champions ouvrira ses portes et Ancelotti ne fait pas forcément dans l’originalité à l’heure de choisir un favori. « Deux : Barcelone et le Real Madrid. Le Barça est fort même sans Guardiola, mais je lui au vu moins d’agressivité défensive et il est un peu plus négligents en défense. Il me semble donc plus vulnérable que par le passé. » Un constat logique. Et concernant des équipes surprises ? « Le Zénit de Spalletti et le Manchester City de Mancio (Roberto Mancini), même s’il faudra passer par le groupe de la mort avec le Real. » mais si les techniciens Italiens et leurs équipes trouvent grâce aux yeux du coach parisien, les équipes transalpines un peu moins. « Le football italien, en raison de la crise économique, connaît une période de transition. » Néanmoins, la Juve aurait une chance mais soulève des incertitudes selon lui : « La Juve peut surprendre. C’est un jeu basé sur la vitesse et l’intensité. L’année dernière, elle a gagné car elle n’était engagée que sur un front. Nous allons voir comment elle va réagir. Ce n’est pas facile de gérer deux compétitions. » Mais il reste admiratif du travail de redressement des Bianconeri et pense qu’il ne faudra quand même pas sous-estimer « l’ADN Champions League du Milan.» Au détour d’une question on découvre qu’Ancelotti est militant de l’abolition de la double peine en cas de pénalty provoqué par le gardien : « Ce n’est pas possible de l’expulser après avoir sifflé un pénalty. Que voulons-nous en plus ? Le Tuer ' »

Paris, son PSG, son Louvre et...son pain

Question de notre confrère Italien : « Le PSG vous a conquis avec le projet et l’argent bien sûr. Mais comment Paris vous a conquis ? » Réponse d’Ancelotti : « Avec le pain.Le pain que vous mangez à Paris vous ne le mangez nul part ailleurs dans le Monde.» Des boulangeries qui passent donc avant les musées de la capitale et pour cause, dit-il, « je mange du pain tous les jours, je ne vais au Louvre qu’une fois par mois. » Mais il avoue tout de même une certaine admiration pour La dame de Fer. Une Tour Eiffel qu’il contemple quand il est en colère, ainsi il pense « à ceux qui l’ont construite et comment ils ont fait en 1889. » Un coach bien dans sa ville, qui connaît l’histoire des monuments par cœur. Une piste pour une future reconversion ?

Ryad Ouslimani