Recruté pour 42 millions d’euros l’été dernier, Javier Pastore semble avoir été surévalué. S’il voulait vendre son joueur demain, le club de la capitale ne pourrait pas récupérer sa mise de départ.
En recrutant pour 42 millions d’euros Javier Pastore l’été dernier, le Paris Saint-Germain avait affolé le marché des transferts. Neuf mois après l’arrivée du milieu de terrain, la question de sa valeur actuelle se pose. S’il n’y a aucun doute quant à son talent et son potentiel, l’Argentin n’a pas réalisé une saison exceptionnelle. « Il est évident que lorsqu’un joueur est recruté à ce prix, on s’attend à quelque chose de détonnant », déclare Stéphane Canard, premier agent français licencié. « Paris a peut-être surpayé Pastore », juge-t-il. Bruno Satin, directeur mondial de la division foot d'IMG, reconnaît également qu’il y avait « peut-être moyen d’acheter des joueurs plus confirmés avec cette somme. »
Un prix au-dessus de la valeur du joueur
Mais pour les deux spécialistes du marché, Paris n’a pas vraiment eu le choix. « À quinze millions, Palerme ne l’aurait pas vendu ou il y aurait eu d’autres clubs prêts à mettre cette somme », informe Satin. Pour Stéphane Canard : « Même si le PSG avec ses nouveaux investisseurs qataris a vu ses possibilités nettement augmenter, le club n’a pas encore une image, qui va naturellement attirer. Pour recruter un joueur, dans ce cas-là, il faut mettre un certain prix, généralement au-dessus de sa valeur et offrir un salaire, lui aussi, peut-être au-dessus de la valeur réelle du joueur. » Si les deux agents évoquent également « un pari sur l’avenir », qu’il faudra juger dans quelques années, une chose est sûre en tout cas pour Stéphane Canard : « Paris ne récupèrera pas sa mise de départ. »
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