Le refrain se répète, inlassablement. Comme souvent, Javier Pastore n’a que trop peu pesé sur le jeu, lors de la défaite concédée à Nancy (2-1). Pas au regard de ses 42 millions d’euros, mais de son talent, indéniable.
Il faut se rendre à l’évidence. Le championnat de France est une compétition où le physique prime sur la technique. Avant d’être un bon joueur de ballon, le footballeur de Ligue 1 est un monstre athlétique. Alors oui, le frêle, Javier Pastore a du mal à faire entendre sa technique, pourtant irréprochable. Ce soir, sur la pelouse de Nancy, le stratège argentin a montré deux visages. En première mi-temps, celui d’un joueur complètement perdu, incapable de se situer dans le jeu parisien. Au retour des vestiaires, l’ancien meneur de jeu de Palerme, à l’image de son équipe, a exposé de bien meilleures dispositions.
Fautes techniques en première, passe du dos en seconde
Disponible, Pastore a perdu une quantité infime de ballons. Que son coéquipier réclame le ballon à trois mètres dans les pieds où dans la course, de l’autre côté du terrain, Javier prend un malin plaisir à donner le cuir dans les meilleures conditions. Balle au pied, il a cependant souffert d’un manque de puissance, qui l’empêche de faire de grosses différences individuelles. De plus en plus en confiance au fil des minutes, l’Argentin a même gratifié les spectateurs de Marcel Picot d’une passe du dos. Deux visages, qui ne sont pas sans rappeler les deux facettes de son compatriote et ancien marseillais, Lucho. Pendant ses deux années et demi passées à l’OM, ce dernier a fonctionné sur courant alternatif. Quand la formation de Deschamps jouait bien, Lucho jouait bien. Et inversement.
A Paris, Pastore semble promis au même sort. Heureusement, il sera très bientôt bien mieux entouré.