Les tensions entre supporters, latentes depuis plusieurs semaines et mises au grand jour lors de PSG-OM, ont obligé le PSG à durcir le ton. De quoi limiter les dégâts, sauf quand on est à deux doigts de la bavure.
Lens-Paris SG, samedi. Aucun supporter parisien n'est prévu à Bollaert, en tout cas, de manière officielle. Une tribune complètement vide pour éviter que la guerre Boulogne-Auteuil ne se prolonge. L'objectif, pacifier une rencontre après un PSG-OM dramatique... aux alentours du Parc des Princes. Pourtant, des critiques n'ont pas manqué de s'élever contre la décision parisienne d'interdire tout déplacement de supporters, ne vendant pas les places qui leur étaient réservées. Principal grief: les supporters auront tout de même des places et se déplaceront par eux-même vers le Nord, entraînant de fait des supporters parisiens directement dans les tribunes lensoises, au lieu d'un encadrement précis dans une tribune réservée. Pour prévenir ce danger, les policiers lensois ont donc décidé de frapper fort, traquant les moindres parisiens qui tenteraient de s'incruster à Bollaert. «De façon générale, c'est calme. Les interpellations se sont bien déroulées», déclarait d'ailleursla sous-préfète de Lens, Isabelle Pétonnet. Au vu du témoignage que nous a envoyé un de nos internautes, qui s'est également exprimé dans le Parisien aujourd'hui, le mot « bien » semble pourtant loin d'être approprié. Supporter « rennais dans l'âme », Ludovic a un malheur en se rendant à Bollaert avec plusieurs amis, sa plaque d'immatriculation (95) qui n'a « pas plaidé en [sa] faveur ». Cela a en effet suffi à justifier une interpellation. « J'ai été maintenu en détention pour une durée de 4h sans aucun motif valable (j'avais mes papiers, pas de signes d'appartenance du PSG). Au commissariat de Lens, on m'a saisi mon billet (30 euros), un vrai scandale. En cellule (cellule de 5m2), il y avait une famille qui était la pour la même raison, des lensois fort sympathique venu de Paris. En sortant je me suis démené pour pouvoir porté plainte. J'y suis parvenu, j'ai porté plainte contre les forces de l'ordre pour arrestation arbitraire, détention abusives etc... » A chaque problème sa solution, dit le proverbe. A Paris, c'est plutôt l'inverse. Robin Leproux n'a pas fini de voir défiler des mauvaises images dans sa tête.