Trop imprécis dans la finition malgré de belles intentions dans le jeu, le PSG a subi la loi d'une équipe de l'OM opportuniste et réaliste. Un scénario joué trop souvent par les hommes de Kombouaré cette saison, et qui exaspère leurs supporters?
Fumigènes, lacrymos et charges de CRS dès 19h… Les supporters marseillais ayant choisi de ne pas effectuer le déplacement dans la capitale, les ultrras parisiens ont préféré commencer les hostilités entre eux devant l’entrée de la tribune Auteuil. Dans le stade, d’autres cibles ramassent : en premier lieu le défenseur de l’OM Gaby Heinze, ancien icône de la maison rouge et bleu, copieusement sifflé dès l’échauffement et accueilli avec une banderole « Heinze, en 45 on t’aurai tondu ». Un tifo pour l’actionnaire : « Colony go home ». Le match est lancé.
Paris fait les vendanges
Une rencontre en forme de scénario catastophe pour le PSG. Dominateur en début de match, Paris se prend pourtant un but d’Hatem Ben Arfa contre le cours du jeu à la 14e minute. Et durant toute la première mi-temps, Paris multiplie les occasions, notamment par l’intermédiaire d’Erding, qui a le mérite de sonner la révolte. Mais le buteur turc manque de précision alors que Heinze trouve le poteau juste avant la pause… A la mi-temps, Paris peut nourrir des regrets, comme trop souvent cette saison : les hommes de Kombouaré ont (bien) fait le jeu, mais sont pourtant menés… De façon prévisible, le scénario se répéte en seconde mi-temps : petite banderole pour Heinze ( « Te gusta l’OM, tu mujer prefiere Higuain ») et but marseillais de Lucho, consécutif a une erreur d’Edel… Avant un troisième but (Cheyrou, 71e) qui achève la débandade, alors que Kombouaré venait de jouer le tout pour le tout en lançant Sankharé à la place de Traoré sous les « une équipe à paris » du public parisien. Comme souvent, Paris fait ce qu’il faut, mais paye cash ses erreurs et son manque de réussite.
Supporters en colère
Et les solutions ne semblent pas exister. Quand le buteur Erding n’est pas en réusssite, personne ne prend le relais, à l’image d’un Hoarau se crééant très peu d’occasions. De quoi exaspérer les supporters. Paris, qui voulait sauver une partie de sa saison sur ce match, a lâché. Normal que le Clasico finisse comme il avait commencé, les CRS devant intervenir sur le terrain pour calmer les ultras parisiens à bout de nerfs. Ce soir, c’est tout le PSG qui n’en peut plus.