Je vais commencer par mettre fin à un premier débat : clasico ou pas clasico ? Selon moi, le seul et unique « superclasico » oppose Boca Juniors à River Plate en Argentine. Le Real Madrid – Barcelone peut également mériter l’appellation de Clasico. Mais basta. Après, franchement, on s’en cogne. Clasico ou pas, OM-PSG fait saliver la France entière. Et n’en déplaise à Jean-Michel Aulas, « l’Olympico » est bien en dessous, même si l’antagonisme entre les deux clubs est à des années lumières de ce que nous avons connu au début des années 90. Il n’empêche, la rencontre entre l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain est le match de l’année.
Un contexte électrique
Tout est également réuni pour assister à un match d’anthologie. Du côté de Marseille, c’est un sacré bordel. Sportivement déjà. L’OM bataille en milieu de tableau (10e) et pointe à 12 longueurs du leader… le PSG. Sans oublier la Ligue des champions où les Marseillais se sont plombés la qualification tout seul, comme des grands. Mais extra-sportivement, c’est pas mal non plus. Après la brouille Anigo-Deschamps, c’est au tour d’André-Pierre Gignac de s’être frité avec coach DD. Pas vraiment la bonne façon de préparer le choc de dimanche… Quoi que ! Du côté du PSG, on est pas mieux lotis. Si le club de la capitale occupe la tête du classement, le nul à Bordeaux et la défaite à domicile face à Nancy ont rappelé que la fameuse crise de novembre couve. Et une défaite face à l’OM pourrait la remettre au goût du jour. Sans oublier la rumeur Ancelotti, qui plane comme une épée de Damoclès sur la tête de l’ami Antoine Kombouaré. N’oublions pas enfin la vive altercation entre Nenê et Bodmer. Ça sent le souffre.
Qui va briller ?
Que craindre de chaque côté ? Généralement, c’est toujours un ancien parisien, passé chez l’ennemi marseillais, qui joue le rôle du bourreau. On va citer Jérôme Leroy, Lorik Cana et plus récemment, pas plus tard que l’an dernier, Gaby Heinze sur coup franc. Manque de bol pour l’OM, quand on jette un coup d’œil à l’effectif, plus aucun ancien parisien à l’horizon… Qui sera l’homme providentiel ? Lucho ? Compliqué s’il reste sur le banc. Valbuena ? Difficile s’il continue à se regarder jouer. Il ne reste donc que les frères Ayew ou Loïc Remy pour garder la foi. Du côté du Paris Saint-Germain, on s’en remet souvent à un génie. Tout le monde se souvient du phénoménal Ronaldinho ou du classieux Pauleta. L’histoire voudrait que Javier Pastore soit l’élu. C’est en tout cas le moment pour l’Argentin de se réveiller.
Un nul pour la paix
Alors à moins d’un match nul insipide, qui arrangerait tout le monde finalement et ne ferait que repousser les problèmes, une des deux équipes, et plus particulièrement l’OM, pourrait être enterré dimanche sur les coups de 22h50 sur la pelouse du vélodrome en cas de défaite. Ce OM-PSG arrive au bon moment et pourrait faire du grabuge ! Vivement dimanche…