André-Pierre Gignac, auteur d’un joli doublé lors du Clasico contre le PSG (2-2), cartonne cette saison sous le maillot de l’OM. L’attaquant provençal peut même déjà viser son record de 2008-2009.
Qu’il semble loin le temps où l’on s’inquiétait de savoir si Elie Baup saurait s’accorder avec André-Pierre Gignac. Les deux hommes, qui avaient tissé de fraîches relations à Toulouse, sont sur la même longueur d’ondes à Marseille. Tant mieux pour Vincent Labrune, épuisé par les relations compliquées qu’entretenait son attaquant vedette avec Didier Deschamps (même si celles-ci s’étaient nettement pacifiées sur la fin). Attaquant n°1 de Baup cette saison, Gignac a au moins 4 bonnes raisons pour continuer sur sa prometteuse lancée :
Gignac est dans ses temps de passage Après 8 journées disputées en Ligue 1, Gignac a déjà inscrit 5 buts. La dernière fois qu’il avait réussi pareil « exploit », c’était en 2008-2009, sous le maillot de Toulouse. A cette époque, il avait terminé meilleur buteur du championnat de France en bouclant l’exercice avec 24 réalisations ! A titre de comparaison, il plafonnait à une petite unité sur ces mêmes périodes en 2009-2010 et 2010-2011, pour finir à 8 buts et aucun la saison passée à l'automne pour finir à 1 petit but !
Aminci, Gignac est au point physiquement Depuis cet été, Gignac n’a connu qu’une seule zone de turbulences au point de vue physique. C’était fin septembre. Suite à un tacle de M’Bow, il avait quitté furax l’entraînement en boitillant. Une broutille qui l’aurait fait plonger il y a encore quelques mois. « Il doit faire 5 kilos de moins que l’année dernière, il a un moral, explique Guy Roux sur Canal+ Sport. Ses qualités sont revenues : crochets, tirs, toujours cadrés, tout est revenu ». Après cette alerte, Gignac revint effectivement plus fort puisqu’il a réussi à enchaîner deux sorties de haut vol face à l’AEL Limassol puis au PSG.
Même inefficace, Gignac ne doute plus Mine de rien, Gignac a connu une période de mutisme qui aurait pu commencer à en inquiéter plus d’un. Entre la 4e (contre Rennes) et la 8e journée (contre le PSG), l’attaquant provençal avait été incapable de faire trembler les filets. Pour autant, il n’a jamais douté. « On sent qu’il fait des choses naturelles, poursuit Olivier Rouyer. Quand il entrait en jeu, on voyait qu’il se donnait le défi de marquer tout seul. Là, ça a changé ». Johan Micoud ne dit pas autre chose. « Il a une combativité énorme, il a changé complètement de comportement ».
Gignac est fixé en 9, pas sur le côté gauche A l’époque de Deschamps, ne sachant pas trop comment le faire évoluer avec Loïc Rémy, Gignac était trop souvent utilisé à contre-emploi comme ailier gauche. Malgré quelques éclairs, on sentait que le poste était tout sauf naturel pour lui. Fixé dans l’axe, APG a retrouvé son efficacité et, très important pour un avant-centre, sa spontanéité. « Il se nourrit du but, on n’a pas beaucoup en France ce profil de chasseur de but, explique notre consultant Daniel Bravo. Lui, il l’a, comme JPP à l’époque. C’est bon signe, je ne le vois pas s’arrêter en si bon chemin ». Personne, sur la Canebière, n'envisage cette hypothèse.