Inconstant, Eric Mouloungui, courtisé par l'OM, incarne le mal et le bien à la fois. Il l’a encore prouvé ce soir sur la pelouse de Lille (4-4). Décisif dans un premier temps, son expulsion en fin de match a précipité le retour du LOSC. Est-il le joueur qu'il faut à l'OM ? Pas si sûr...
Eric Mouloungui jouait-il son dernier match avec l’OGC Nice ce soir à Lille ? Tout laisse à y penser. En fin de contrat en juin prochain, l’attaquant gabonais, qui partira à la CAN du 21 janvier au 12 février, continue d’intéresser de nombreuses cylindrées, dont l’OM. Une rumeur qui fait sourire depuis plusieurs jours sur la Canebière, tant l’ancien Strasbourgeois, révélé en Alsace par Jean-Pierre Papin, est inconstant. Un jour très bon, le lendemain complètement à côté de la plaque, Mouloungui fait partie de cette caste de joueur fantasque. Et il ne suffit pas de chercher très loin pour en trouver un exemple. Sa prestation du soir sur la pelouse du Stadium Lille Métropole résume parfaitement le personnage. Très bon pendant soixante-neuf minutes, Mouloungui a quitté prématurément ses coéquipiers pour un second carton jaune évitable. Décisif sur les trois premiers buts niçois, son expulsion, alors que l'OGCN menait 3-2, a coïncidé avec le retour du LOSC, en fin de match. Tous les deux buteurs, Hazard (77e, 3-3) et Balmont (88e, 4-3) ne se sont alors pas fait prier. Heureusement pour lui, François Clerc est passé par là dans les arrêts de jeu et a sauvé Nice d'une nouvelle défaite (90e+3, 4-4).
Mouloungui, l'homme du match
Avant cela, à lui tout seul, l’attaquant azuréen avait fait tomber la défense la plus hermétique de Ligue 1 (seulement 15 buts encaissés jusque-là), certes amputée de Basa, touché au nez, et de Beria, à la cheville droite, tous les deux sortis prématurément (16e et 45e). Impliqué de près ou de loin sur les trois premiers buts niçois, Mouloungui a été le grand artisan de la très bonne première période azuréenne. C’est lui, d’abord, après avoir combiné avec Clerc, qui provoqua le corner de l’égalisation d’une frappe enroulée du gauche sortie par Landreau. Dans la foulée, Civelli inscrivait de la tête son premier but de la saison (16e, 1-1). C’est lui, ensuite, qui offrit la seconde égalisation de la soirée à Dja Djédjé, au terme d’un slalom côté droit entre Chedjou et Béria (35e, 2-2). C’est lui, enfin, qui se joua une nouvelle fois de Chedjou le long de la ligne de corner avant de buter sur Landreau, obligé de repousser la balle dans les pieds de Dja Djédé, en position idéale pour inscrire son deuxième but de la soirée (45e+1, 2-3).
Omniprésent (33 ballons joués, 4 tirs), le Gabonais aurait même pu inscrire son petit but, un peu après l’heure de jeu, après avoir effacé Rozehnal, côté gauche, d’un grand pont. Mais son tir échoua d’un rien au-dessus de la barre de Landreau. Incontestablement l’homme du match de la soirée. En mal et en bien.