Inconnu du grand public, Jérémy Morel débarque à l'Olympique de Marseille avec l'étiquette « Bonnart » sur les chaussettes. Portrait d'un mec simplement bon sur le terrain, comme en dehors.
Le bricolage et les terre-neuve
Inconnu du grand public, Jérémy Morel va prendre la lumière marseillaise en plein visage. « Il est assez solide pour encaisser ça, lance Lionel Cappone, gardien de Brest, né à Marignane et ancien coéquipier de Morel à Lorient. C’est un type équilibré, costaud et très simple. C’est sûr qu’il est très loin de tout ce qui est strass et paillètes. Mais il n’aura aucun mal à gérer le contexte marseillais. » En posant ses valises sur la Canebière, Jérémy Morel fait plus que changer de club. Cet univers semble en effet très éloigné de ce passionné de bricolage, qui passe suffisamment de temps auprès de ses deux terre-neuve pour se faire chambrer par ses coéquipiers. « Ah ça, ses chiens, c’est quelque chose », plaisante Lionel Cappone.
Plus Jallet que Bonnart
Ce profil de joueur, l’Olympique de Marseille l’a déjà expérimenté il y a deux saisons avec Laurent Bonnart. Exemple même du bon joueur – bon mec, le Manceau avait convaincu les Phocéens sur comme hors du terrain. « Bonnart ? Oui, pourquoi pas, acquiesce Lionel Cappone. Mais je comparerais plus Jérem’ à un Jallet au PSG ». C’est vrai que quand on voit ce qu’est devenu Bonnart (OM, ANPE, Monaco, Ligue 2), on va plutôt partir sur Christophe Jallet. Mais n’est-il pas trop « gentil » pour s’imposer dans un club comme Marseille ? Pour savoir, Le 10 Sport a posé la question à Cyril Jeunechamp, milieu de terrain à Montpellier, 121 cartons depuis ses débuts en pro, dont 17 rouges. « Il a tout pour réussir à l’OM. Je ne le connais pas personnellement mais je l’ai vu jouer. C’est un mec simple. Ce sera son atout pour percer dans ce club. Il a bien fait de faire ce choix. Entre Rennes et Marseille, il n’y a pas photo, qu’on soit gentil ou pas… »