OM : Les premières confessions de Joey Barton
La rédaction

Privé de toutes les compétitions nationales, le milieu de terrain anglais manquera notamment les deux «Clasicos» du mois d’Octobre. Sur le site de l'OM, Barton est revenu sur son arrivée, ses relations et sa personnalité particulière.

Comme chez lui En débarquant à Marseille, Joey Barton ne pensait pas y trouver une nouvelle famille : « C'est comme une famille. Tout le monde aide tout le monde, les gens se parlent, se disent bonjour, sont bienveillants et amicaux ». Mais même avant que son arrivée soit rendue officielle, l’Anglais avait pu voir, sur les réseaux sociaux, l’engouement autour de sa personnalité. Le club a ensuite pris le relais pour mettre Barton dans les meilleures conditions : « Je pensais que l'intégration serait plus difficile, au niveau du football français, de la culture française, la façon de vivre, mais cela a été facilité par l'Olympique de Marseille. Le staff et les joueurs ont été incroyablement accueillants. »

En plus d’une intégration facilitée par le club et les supporters, Barton retrouve en Marseille les caractéristiques de Liverpool, une ville qui vit pour le football : « J'ai grandi à Liverpool qui est un port comme Marseille, et il y a beaucoup de points communs. La seule différence, c’est la météo, qui est un peu meilleure ici ! ». Barton est un homme inspiré et influencé par des figures du football anglais, tel que Bill Shankly : « Le football n'est pas une histoire de vie ou de mort… C'est bien plus important que ça » ajoute-t-il pour caractériser l’atmosphère qui entoure son nouveau club.

Des regrets et de l’envie Au-delà de sa réputation façonnée par les médias anglais, Joey Barton prône un discours sensé et assume ses erreurs. Il qualifie son geste contre City de « stupide » et fait tout ce qu’il faut afin de combler les conséquences de ses actes : « Je dois m'entrainer davantage quand certains autres sont rentrés chez eux, venir plus tôt pour travailler, et attendre d’avoir à nouveau la chance de jouer. » Il n’a pas hésité à revenir sur ses problèmes extra-sportifs car il veut montrer que tout cela appartient au passé : « J’ai commis une erreur contre City. Les autres fois où je me suis mis dans de mauvaises situations, c’était quand je buvais, que je sortais en discothèque,… Mais la dernière erreur de ce genre que j’ai commise, c’était il y a longtemps. En sortant en boite, il y a cinq ou six ans. » Le natif de Huyton, quartier de Liverpool, est loin d’être bête et veut se servir de sa réputation, injuste à ses yeux, quand il sera de retour sur les terrains.

« Manquer les clasicos ? Ca m’attriste. » Le temps est long pour Joey Barton et certains matchs rendent sa situation encore plus désagréable, à l’image des confrontations à venir face au PSG : « J'essaie de ne pas y penser car quand j’y pense, ça m’attriste. Rater n’importe quel match me rend toujours triste mais celui-ci, sachant tout ce qu'il représente… ». L’occasion aussi pour lui de souligner le nouveau statut du PSG et de considérer qu’ils doivent « tout » gagner et que chaque défaite représentera « un échec ».

Très proche de l’effectif malgré son unique titularisation face à Fenerbahçe, Barton met en lumière Nicolas N’Koulou, « un joueur fantastique ». « Ibrahimovic aura du pain sur la planche avec Nicolas. Pour Nic’, ce match sera d’ailleurs un excellent test. Il pourra se jauger. Pour moi, c’est un défenseur de très haut niveau. Ce sera un bon test pour ces deux joueurs » a-t-il ajouté.

Une personnalité unique Pour le moment Joey Barton se sent plus dans la peau d’un supporter et se retient d’aller chanter dans les virages avec les supporters marseillais : « En Angleterre, j'avais l'habitude de supporter mon équipe dans les gradins derrière les buts. Et si j'étais né ici je serai aussi debout dans ces tribunes du Vélodrome. » Mais le passage le plus marquant de l’interview reste son avis sur le star system qui entoure le monde du football. Il regrette la façon dont les joueurs se servent de leur image et ne changera jamais sa façon d’être : « Un footballeur d’aujourd’hui se doit de montrer une autre facette de sa personnalité. Beaucoup de footballeurs vendent des produits dérivés à leurs supporters. Et ça se passe ainsi. Ils font aussi des interviews d'après-match monosyllabiques. Ils répètent toujours la même chose. « Oh oui, c’est bien, on a bien joué… ». C'est important d'avoir une personnalité. C’est important d’utiliser sa voix de manière sensée, pas toujours pour dire achetez ces chaussures, ceci ou cela.» Une chose est sûre, la personnalité de Barton apporte un nouveau souffle à la Ligue 1.

Par Mathieu Lefevre

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