OM : les 5 secteurs où Baup écrase Deschamps
La rédaction

Leader de la Ligue 1 avec 3 victoires en 3 matchs, l’OM carbure au super depuis l’ouverture de la saison. Elie Baup part sur des bases élevées mais pas seulement sur le plan comptable. 

Baup a 7 matchs d’avance sur Deschamps Depuis l'après-guerre, le club marseillais n'a réussi que quatre fois à gagner ses trois premiers matchs de championnat. En 1975, 1990, 1998 et 2012. En cas de victoire contre Rennes dimanche, l'OM d’Elie Baup entrerait dans l'histoire du club. Pour rappel, l’OM 2011-2012 de Didier Deschamps avait dû attendre la 10e journée de Ligue 1 pour atteindre 9 points (l'actuel capital marseillais au classement). Baup a réinventé le grand écart.

Un vestiaire confiant et soudé Le plan comptable n’est pas la seule victoire majeure de l’entraîneur à la casquette. Ce dernier a réussi à souder un groupe, à maintenir une unité de vestiaire en béton malgré la crise de confiance laissée par Deschamps et un mercato agité (Diarra, Azpilicueta, Traoré, Andrade et Brandao sont notamment partis). Le cas Gignac est symptomatique de la transformation olympienne.

Des relations apaisées en interne Le point le plus positif de l’arrivée de Baup à la tête du groupe phocéen est peut-être à trouver non pas sur le terrain mais en coulisses. Sa présence a adouci les relations en interne, avec José Anigo. La brouille du directeur sportif marseillais avec Deschamps avait glacé la situation du club et s’était indirectement propagé dans le groupe. « Avec Deschamps, cela avait créé une scission, explique Daniel Bravo. Avec Baup, on sent que ça travaille dans une meilleure ambiance, c’est un très bon point. Peut-être le plus important ».

Baup s’est offert un blindage tout terrain Baup, l’entraîneur, n’aurait-il donc rien à envier à « la Desch’ » ? L’OM montre une envie de faire le jeu, de ne pas sortir les muscles, la marque de fabrique du système Deschamps. Les supporters apprécient. Baup l’homme a également progressé. Il semble blindé à la critique et respire la sérénité à pleins poumons. « J’ai assisté à une séance d’entraînement et j’ai vite compris, affirme Jacques Crevoisier sur Canal+. Elie a vraiment les crocs, on sent qu’il a terriblement envie d’entraîner. Cela faisait un moment qu’il attendait. Ce qui est sûr, c’est que le fait d’avoir passé des mois à Canal, à analyser et prendre du recul sur le foot l’a rendu plus costaud ».

Deschamps avait oublié la simplicité Si le début de saison valide la valeur de Baup sur un banc de touche, cela signifierait-il par ricochet que Deschamps n’était plus dans le coup ? Possible. Usé par les dissensions internes, fatigué par un collectif défaillant et la pression de MLD, le sélectionneur des Bleus s’est embourbé dans ses idées figées. Il en a perdu la base du jeu : le plaisir. Tout l'inverse de son successeur, frais après des années de recul. « Baup fait les choses simples. Il fait ses joueurs à leur poste, conclut Bravo. Par exemple, Kaboré fait du très bon boulot devant la défense et Gignac, devant, n’en parlons même pas ».