Après 3 nuls, la machine parisienne a enchaîné 4 victoires lors de ses 4 dernières rencontres de championnat. Le jeu déployé par le club de la capitale commence à prendre forme. Comment Marseille va-t-il s’y prendre pour contrecarrer ses plans ?
Couper toutes relations avec Ibrahimovic A la veille du Clasico, Loïc Rémy a lancé les hostilités. « On connait ses qualités, on ne va pas refaire son histoire, avoue l’attaquant de l’OM. Maintenant, il ne faut pas qu'il s'attende à se croire comme dans une cour de récréation en venant à Marseille. » Pour empêcher le Suédois de faire la différence, les Olympiens vont donc devoir trouver une solution. Très précieux en déviation, Zlatan n’hésite pas à décrocher pour permettre à Jérémy Menez de prendre la profondeur. Les Phocéens vont donc devoir court-circuiter toutes ses tentatives. Pour cela, les défenseurs marseillais pourraient effectuer un marquage à deux sur Ibrahimovic afin de couper toute transmission avec son milieu de terrain. Un choix qui pourrait s’avérer payant même si la paire Otamendi-Maicon à Porto n'a pas eu besoin de le faire pour le rendre muet.
Tout miser sur l’agressivité et le pressing L’année dernière, les Parisiens avaient vécu un véritable cauchemar au Vélodrome. Une défaite 3-0, qui ne souffrait d’aucune contestation, les Marseillais étant largement supérieurs sur l’ensemble de la partie. Véritables guerriers, les hommes de Didier Deschamps (à l’époque) étaient partis en croisade. Pressing haut, agressivité, ils ne laissaient guère le PSG déployer son jeu. Un harcèlement permanent qui commençait très haut sur le porteur du ballon. Un peu comme l’a fait brillamment Porto, mercredi en Ligue des champions. L’OM pourrait donc réitérer ce genre de tactique. Mais cette stratégie n’est pas sûre d’aboutir. Carlo Ancelotti sait pertinemment que ses hommes ont péché dans ce domaine lors de la défaite au Stade du Dragon (0-1). Il sait aussi que c’est ce manque d’agressivité qui avait laissé les Parisiens sur le carreau à Marseille l’an dernier, sous l’ère Antoine Kombouaré. A coup sûr, l’entraîneur italien va accentuer son discours sur l’engagement. Un engagement qui devrait donc être la clé de la réussite.
Ne pas se soucier de l’adversaire Comme il l’a si bien dit en conférence de presse, Elie Baup ne se focalise pas sur Zlatan Ibrahimovic. « Je ne fais pas une fixation sur ses performances, a-t-il expliqué. Il a très bien débuté, c'est un très grand joueur mais je ne fais pas une fixation sur Ibrahimovic. » Le coach marseillais le sait, son équipe ne peut pas se soucier de tous les dangers parisiens. Ils sont trop nombreux, l’étincelle pouvant venir de n’importe où. Alors l’OM pourrait se concentrer sur son jeu. Un choix qui paraît audacieux mais qui a toutes les chances de s’avérer payant. Depuis le début de la saison, les Phocéens ne se soucient guère de leurs adversaires et cela leur a plutôt bien réussi (6 victoires en 7 matchs de Ligue 1). Ils jouent décomplexés et s’appuient sur une défense solide (à part contre Valenciennes). Ses joueurs offensifs ne cessent de permuter. Un véritable casse-tête pour leurs adversaires, qui pourrait en devenir un pour le PSG.
Thomas Figueiredo
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