OM Jose Anigo se lache sur Deschamps
La rédaction

La victoire de l'OM face à Ajaccio (2-0) n'a pas apaisé toutes les tensions. Très touché par l'attaque de Didier Deschamps, José Anigo réplique avec des mots durs à l'encontre de l'entraîneur marseillais.Fin de soirée en zone mixte du stade Vélodrome, la victoire face à Ajaccio (2-0) a détendu les visages, les mots des uns et des autres sont apaisés... Abedi Pelé, l'une des stars de l'âge d'or de l'OM, y va de son satisfecit à ses deux fistons et... à Didier Deschamps, qui a enfin changé de système de jeu. Avec succès. Quand tout à coup, surgi de nulle part, José Anigo s'arrête devant les derniers micros tendus par les irréductibles restés là.

Un mot sur l'ambiance ce soir... José Anigo : C'est toujours triste de voir le stade ainsi, ça fait mal au coeur. C'est le signe que l'on doit faire des efforts, on doit entendre leur message. Qu'est-ce que j'ai dit aux supporters avant le match ? Qu'il fallait casser le stade, qu'il fallait égorger l'entraîneur... Que du négatif ! Mais non, penses-tu ! J'ai dit qu'il fallait avoir un peu de patience et aider tout le monde, mais c'est pas évident de faire passer ce message à des gens déçus...

Cette semaine, on s'est remis à parler des soi-disant tensions que tu entretiendrais, ça t'agace.. J.A. : Oui, ça m'agace, dans ce genre de situation, c'est de l'irresponsabilité, c'est des conneries, des fois il vaut mieux tourner sept fois sa langue dans sa bouche plutôt que de dire des bêtises. Moi je suis serein, quand j'ai fait le boulot avec les supporters, y'avait le président avec moi ! Après, quand on veut évacuer les problèmes, on les évacue sur les autres... Mais je peux me regarder dans une glace. J'aime trop ce club pour faire quelque chose à l'encontre de qui que ce soit ! 

Tu n'en as pas marre d'être éternellement soupçonné chaque fois qu'il y a ce genre de situation ? J.A. : Oui c'est fatigant... Mais j'ai pas envie de faire Calimero, je ne suis pas un pleureur, moi ! Depuis des semaines, je n'ai cherché qu'à apaiser les choses. On n'empêchera jamais certaines personnes de parler. Mais c'est fatigant de subir tout le temps ce genre d'assaut. Je dois me justifier tout le temps devant la presse. Il y a eu notamment cette phrase de Didier Deschamps vendredi, qui sous-entend encore une fois que tout le monde ne tire pas dans le même sens au club. Tu t'es senti visé ? Je ne sais pas si elle m'est destinée car elle n'est pas nominative... Elle est peut-être pour quelqu'un d'autre ? En tout cas je trouve que c'est idiot, car le plus important est de se concentrer sur son match. On a autre chose à faire en ce moment. Je trouve ça débile. N'ayons pas peur des mots, ça me casse les couilles ! Oui, ça me casse les couilles ! Moi en tout cas, je ne suis pas responsable du choix du recrutement, des compositions d'équipe et de tout ce qui concerne le terrain... S'il lui faut plus de place encore, si je gêne, il faut le dire ! On a tous compris à qui elle était destinée cette phrase José, on sent que tu en as vraiment gros sur le coeur... Non. J'en ai plein les couilles. Voilà, je te le dis avec mes mots à moi. Mais à la fin ça suffit. Il faut arrêter de se prendre pour Calimero et de toujours rejeter la faute sur les autres.