Auteur d’un début de saison prometteur avec l’OM, Jordan Ayew est en train de se faire un prénom sur les bords de la Canebière. L’attaquant ghanéen, qui était à deux doigts de filer à Nice durant le mercato, s’apprête à disputer un Clasico de gala dimanche face à Ibrahimovic.
A seulement 21 ans, Jordan Ayew n’est plus un espoir inconnu à l’Olympique de Marseille. Loin de là. L’attaquant à la crête fait preuve d’une détermination assez remarquable dans ses discours et prouve en ce début de saison qu’il a plus qu’un rôle de simple joker à proposer à Elie Baup. Interrogé dans les colonnes de France Football, il explique point par point la nouvelle carrière qui s’offre à lui alors qu’il était annoncé partant jusqu’à l’ultime minute du mercato.
« J’aurais peut-être eu plus de chances de jouer »
Présent depuis ses 17 ans dans le groupe professionnel de l’OM, le cadet des frères Ayew n’est jamais parvenu à s’imposer comme titulaire. Un contexte pesant, qui a bien failli le pousser vers la sortie cet été du côté de l’OGC Nice : « Dans la vie, à un certain âge, il faut redescendre pour mieux sauter. C’est comme ça qu’on dit ? […] Pour aller trouver du temps de jeu. Je n’en avais pas assez, ici. Mais, dans le foot, il y a de la concurrence. Même si j’étais parti à Nice, je n’aurais pas été titulaire, mais j’aurais peut-être eu plus de chances de jouer », explique Ayew qui entend bien franchir un cap décisif dans les mois à venir.
L’année de la consécration ?
Auteur de 4 buts en 13 matches toutes compétitions confondues depuis la reprise, l’international ghanéen (11 sélections) suit une bonne dynamique, sa meilleure depuis qu’il a signé avec les pros. Alors forcément, les ambitions suivent et l’ancien Minot souhaiterait devenir rapidement un titulaire à part entière : « C’est sûr que je me sens prêt. Je mentirais si je disais le contraire. Après, il y a le coach. C’est lui qui décide. Je suis quand même dans un grand club. Il faut respecter les gens. Je suis heureux d’être ici. Je travaille dur. A un moment, j’aurai le déclic, même si c’est dans cinq-six ans », annonce l’attaquant marseillais qui espère pouvoir un jour toucher les sommets à l’image de son idole… Zlatan Ibrahimovic.
Un Clasico de gala
Dimanche soir, le stade Vélodrome sera le théâtre d’une opposition inédite entre les deux frères ennemis puisque le leader marseillais accueillera son dauphin parisien. Trois points seulement séparent les deux formations, et Jordan Ayew aura l’occasion de se frotter au géant Zlatan Ibrahimovic, l’un de ses plus beaux exemples : « Il a tout. C’est un très grand joueur. Il est au-dessus de la Ligue 1 […] Je l’apprécie énormément, mais ça me fait rire que tout le monde se mette à parler de lui cette année. Moi, je ne le connais pas d’aujourd’hui, je le connais depuis l’Ajax. Comparé à lui, je suis en train de débuter ma carrière, on verra comment les choses se passent », précise Jordan Ayew qui rajoute malgré tout qu’il n’a pas peur de l’ancien Milanais. Rendez-vous dimanche soir pour le grand rendez-vous, et peut-être le début d’une nouvelle ère pour l’attaquant marseillais.