Absent pour la reprise de l’OM, Alou Diarra s’est accordé une prolongation de vacances sans la signature de la direction olympienne. L’international français est un habitué du genre.
Et si l’ancien capitaine des Bleus était lui aussi un rebelle ? Attendu pour la reprise à Marseille ce matin, Alou Diarra n’a pas daigné être présent en compagnie de ses coéquipiers tricolores, de retour comme convenu.
Diarra a besoin de récupérer Difficilement joignable, la sentinelle de Didier Deschamps aurait finalement accordé quelques secondes à un membre de la direction marseillaise afin de partager son besoin de « récupérer » sous le soleil de New York, où il soufflait hier ses 31 bougies. Mais selon les informations du Parisien, Alou Diarra ainsi que Mathieu Valbuena et Steve Mandanda auraient signé un contrat les obligeant à réapparaître sur la Canebière le 16 juillet, malgré l’accord verbal de l’ancien staff olympien autorisant Diarra à revenir le 24 juillet. Contrat non respecté par le seul Alou Diarra, absent remarqué, et passible d’une anecdotique sanction financière. Mais à l’inverse, les conséquences de cette absence, ou de ce retard, risquent d’être bien plus préjudiciables à l’OM.
Le récidiviste Eté 2010, l’équipe de France sort d’un fiasco à Knysna. Pas de quoi déstabiliser Jean Tigana (tout nouvel entraîneur à Bordeaux) dans son fonctionnement, qui demande à ses internationaux de revenir au plus vite afin de préparer la saison suivante. Si Marc Planus, Cédric Carrasso et Yoann Gourcuff s’exécutent en ronchonnant, Alou Diarra n’apprécie pas la réduction du temps de vacances et le fait savoir, pensant déjà à un départ vers l’OM.
Idem après le match amical des Bleus face au Brésil, puisque l’ancien bordelais avait refusé de rentrer à Bordeaux avec ses coéquipiers, demandant même une autorisation spéciale à Jean-Louis Triaud sans passer par la case Tigana. Résultat des comptes : Bordeaux termine l'une de ses saisons les plus éprouvantes, avec un capitaine en désaccord avec son coach avant même la reprise. Pour le bien du club aquitain, Gourcuff avait quitté la Gironde quand Alou Diarra était resté sans adhérer au discours de l’entraîneur. Elie Baup ne risquerait-il pas le même sort si l’OM venait à écourter les vacances de son milieu ? Car Diarra l’a déjà démontré, si l’on touche à ses vacances, c’est toute sa saison (et peut-être celle de l’équipe) qui trinque. Sauf si l’OM avait l’idée de vendre sa tour de contrôle…
Eric Bethsy