Complètement relancé par la qualification en 8es de finale de la Ligue des champions arrachée en fin de match hier soir à Dortmund (2-3), Didier Deschamps est revenu cet après-midi dans Luis Attaque sur RMC sur le cas André-Pierre Gignac, les objectifs de la saison, le mercato d’hiver et ses relations en interne.
Le cas Gignac « Oui, j’ai été marqué (par son clash avec Gignac). C’est des problèmes à gérer, je m’en serais bien passé, surtout dans une période où on n’a pas les résultats qu’on espère. Je suis l’entraîneur, j’ai une autorité, tout le monde doit la respecter. Si quelqu’un a un comportement comme il a pu en avoir, qui ne respecte pas le reste du groupe, je prends les décisions. Ca peut arriver partout, mais il y a des choses qui sont très importantes dans la vie d’un groupe. Maintenant, c’est passé, ça a été réglé, il y a eu une sanction. On est passés à autre chose. A partir du moment où il s’est excusé, il a repris l’entraînement, c’est un joueur disponible pour moi. La preuve, je l’ai fait rentrer à Caen vendredi. Je suis dans une logique sportive. »
A-t-il pensé à démissioner ? « Non, je n'y ai jamais pensé. Je ne suis pas dans cet état d’esprit. Quand c’est dur, je ne suis pas du genre à dire ‘débrouillez-vous !’. J’ai pris le challenge, je savais qu’il allait être difficile. Même si je ne m’attendais pas à rencontrer autant de difficultés depuis le début de saison. Si j’ai décidé de m’inscrire dans la durée, c’est pour aller de l’avant, même s’il y a eu des moments difficiles. »
Le titre, toujours un objectif ? « Aujourd’hui, c’est trop loin… On a fait un début de saison catastrophique en termes de points. L’objectif, c’est de prendre le plus de points possible jusqu’au 20 décembre, après, on fera le point. »
Le mercato d’hiver « Je ne sais pas pour le moment… Ce que je sais, c’est que je vais perdre 3-4 joueurs pour la CAN (Diawara, Kaboré, André Ayew et peut-être Jordan Ayew). Puis il y a Gignac qui est blessé. Ca dépendra des moyens qu’on aura. La CAN peut durer un mois pour eux, c’est des équipes qui sont susceptibles d’aller au bout. Ca nous mène jusqu’au 12 février… On s’est fixés la date du 20 décembre. Si on a encore la possibilité d’accrocher le podium, le président prendra alors la décision de prendre un risque ou pas, ou de recruter des joueurs qui pourront nous renforcer. C’est dans le secteur offensif que nous cherchons, bien évidemment. Ca devient compliqué sur le plan offensif avec toutes ces absences. Je regarde un petit peu, bien sûr. Pavlyuchenko ? Je ne sais pas où il en est. »
Sa place dans le club « J’ai la main sur l’équipe, c’est mon boulot. Quand les résultats ne sont pas là, tout est remis en cause. Il y a une résonnance plus importante ici. Je suis l’entraîneur depuis le premier jour, j’ai la même fonction, avec certes des modifications dans l’organigramme. Le dernier qui prend la décision, c’est le président, même si on n’est pas toujours d’accord. Mais c’est lui le décideur. En ce qui concerne Margarita et Labrune, ils me laissent travailler, ils me font confiance. Il n’y a pas de souci, ils gèrent la partie économique. La situation avec Anigo ? Je n’ai pas le cœur à parler de ça. Je préfère parler de choses plus agréables. »