En proie à de sérieuses difficultés économiques depuis plusieurs années, l’Olympique de Marseille a radicalement changé de politique. Au final, le club semble y trouver peu à peu son compte, tant sur le plan sportif que financier.
Des dépenses en chute libre L’Olympique de Marseille n’avait pas le choix, et les dirigeants ont agi en conséquence : Il a fallu totalement revoir la politique du club et sa gestion du budget. Premier point capital pour Vincent Labrune, la masse salariale. En se séparant de Lucho Gonzalez, Alou Diarra, Stéphane Mbia et Didier Deschamps sur la dernière année, le président olympien a économisé 1 270 000€ par mois, soit le départ de la plupart des salaires imposants puisque Gignac n’a pas mis les voiles (NDLR : Il touche 300 000€ par mois). Cette fameuse masse salariale est donc passée de 84 à 65M€ par an, une excellente opération pour Labrune.
Les extras de folie Comme toute entreprise, l’OM dispose de nombreux frais à régler au quotidien. Sauf que désormais le club phocéen affiche des bonnes résolutions à tous les niveaux, parvenant ainsi à réduire ses dépenses globales annuelles de 20% : Cocktails et buffets moins sophistiqués pour les invités de marque au Vélodrome les soirs de match, hôtels plus basiques à l’occasion des déplacements et surtout voyager plus « léger ». Par exemple, selon L'Equipe, l’avion qui a été emprunté récemment pour se rendre en Allemagne aurait coûté 25 000€, alors que l’OM avait jusqu’ici pour habitude de prendre le modèle à 50 000€.
Comment maintenir le cap ? Ces nombreux changements apportés par la direction marseillaise devront être maintenus dans les années à venir, même si le club devra peu à peu retrouver une certaine compétitivité sur le marché des transferts. En attendant que les finances retrouvent des couleurs, Elie Baup et l’ensemble de son staff devront continuer à mettre l’accent sur la formation, symbolisée aujourd’hui par les deux frères Ayew. Par ailleurs, il faudra continuer à « recruter malin » comme cela fut le cas l’été dernier avant l’arrivée de Joey Barton ou encore un recrutement made in Ligue 2 (Abdallah et Raspentino). L’OM connait donc la marche à suivre et même si les réalités financières ont soudainement changé les mentalités, le club reste compétitif sur le plan national. Et c’est bien le principal.
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