Après plus de cinq mois d'absence, Yoann Gourcuff devrait faire son retour sur les terrains ce week-end. L'occasion pour lui d'évoquer enfin sa première saison compliquée à Lyon et l'équipe de France.
C’est la grande attraction du week-end. Plus de cinq mois après sa dernière apparition, le 1er mai dernier, Yoann Gourcuff devrait enfin faire son retour sur les terrains samedi soir (19h) contre Nancy. Une rentrée très attendue tant le milieu offensif de l’OL, recruté pour 22 millions d’euros en août 2010, a déçu la saison dernière. Plutôt discret ces dernières semaines, l’international français évoque enfin ce vendredi dans Le Monde les derniers mois plutôt compliqués qu’il a vécus, tant à Lyon qu’en équipe de France. Extraits.
Avec Puel, Gourcuff n’a pas du tout pris de plaisir « Parfois, je n’ai pas pris de plaisir. Il m’a fallu digérer la fin du mercato. Puis assumer le prix de mon transfert (22 millions d’euros, ndlr). J’ai été mal à l’aise, car je suis quelqu’un de réservé, qui n’aime pas se mettre en avant, explique notamment l’international français. A mon arrivée à l’OL, on m’a accueilli en héros. Je n’étais pas préparé à cet engouement. Je suis quelqu’un de collectif, je n’allais pas faire la différence individuellement. On m’a pointé du doigt. Je suis capable de faire beaucoup mieux. J’ai eu tendance à trop vouloir prouver ou bien faire. Du coup, mon influence a été minime sur le jeu. »
Gourcuff pense toujours aux Bleus et lance une pique à Ribéry et consorts « Les Bleus ont de bonnes qualités individuelles. Il reste du travail. L’équipe de France peut faire beaucoup mieux. Pour se connaître sur le terrain, il faut jouer avec les qualités de chacun et mettre son intérêt personnel au second rang. L’intérêt de l’équipe de France est prioritaire. L’Euro 2012 ? C’est prématuré d’évoquer l’Euro alors que je m’apprête à rejouer. Mais cette compétition reste évidemment un objectif. Elle arrivera à la toute fin de saison. »
Gourcuff a eu beaucoup de mal à digérer Knysna « Aujourd’hui, ce n’est plus une blessure. Certains joueurs qui ont vécu ce Mondial sud-africain l’ont très bien digéré. Ils sont repartis en club et ils étaient bien. D’autres ont eu besoin de plus de temps pour oublier ce qui s’est passé là-bas. J’en fais partie. Je ne me retrouvais pas dans ces valeurs-là. Ce qui s’est déroulé à Knysna a été très pesant lors de mon retour à Lyon. »