OL : Cris-Aulas, le règlement de compte tendu
La rédaction

Ambiance tendue dans la sphère Olympique Lyonnais. Cris, parti à Galatasaray, n’encaisse pas les conditions de son départ. Et Jean-Michel Aulas répond.

On ne perd pas un joueur emblématique de son club, resté huit ans à l’Olympique Lyonnais, dans des conditions nébuleuses, sans y payer à un moment le prix. L’Olympique Lyonnais et plus particulièrement Jean-Michel Aulas a pu le mesurer, ce matin, à la lecture de l’Equipe. Cris, l’ancien défenseur des Gones, est désormais à Galatasaray où il avoue que l’adaptation à la vie turque n’est pas simple. « Le plus dur, c’est de s’exprimer, parler avec les autres. J’ai retrouvé deux Brésiliens avec Felipe Melo et Claudio Taffarel, qui entraîne les gardiens. Il y a des Africains qui parlent français (dont l’Ivoirien Emmanuel Éboué), je me débrouille. » Mais plus que sa nouvelle vie, c’est de sa séparation avec l’OL que Cris a envie de parler. Et à l’entendre, on comprend bien que la manière dont les choses se sont passées avec Jean-Michel Aulas lui reste en travers de la gorge… « J’avais bien compris que le club voulait se débarrasser de certains joueurs, mais on peut discuter tranquillement autour d’une table, face à face. Le président est une personne qui m’a beaucoup aidé, il aurait été plus simple de m’appeler pour me dire les choses. Je suis un peu triste et déçu de la manière. Par rapport à tout ce qui s’est passé, c’est un manque de reconnaissance. »

Aulas répond cash Mais qu’on ne compte pas que le président lyonnais pour se laisser accuser sans se défendre. Dans un droit de réponse assez acide, le patron lyonnais renvoie Cris dans ses cordes. « Il ne faut pas qu’il fasse l’étonné. Le coach l’avait vu avant qu’il parte en vacances pour lui dire qu’il ne serait plus capitaine, et, a priori, pas titulaire. Cris savait avant que j’intervienne quelle était notre analyse. Le seul but de mes propos était de mettre l’entraîneur dans les meilleures conditions, et je ne fais d’ailleurs jamais rien sans son aval. Si c’était à refaire, je referais exactement pareil. » De quoi tendre un peu plus l’ambiance entre les deux parties…