Nolan Roux : « Je suis frustré »
La rédaction

Nolan Roux n’a marqué qu’un seul but en championnat depuis le début de saison. Dans une interview accordée au 10 Sport, l’attaquant brestois avoue s’agacer de son inefficacité sans pour autant s’affoler. Et pourquoi pas retrouver le chemin des filets contre Sochaux, ce week-end ?

Nolan, quel bilan dresses-tu de ton début de saison ? Ce n’est pas un bon début de saison. Quand on est attaquant et qu’on n’a marqué qu’un seul but, ce n’est pas satisfaisant même si dans le jeu ça va. Un attaquant est frustré quand il ne marque pas mais encore plus quand il n’a pas d’occasions. Pour moi, ce n’est pas le cas. Les occasions je les ai, mais je ne les mets pas au fond. Je suis en manque de réussite. Je suis dans une spirale négative, un cercle vicieux et je ne fais pas forcément les bons choix au bon moment. Je rate des gestes simples. 

 « Le talent, je ne l’ai pas perdu »

Dans quel état d’esprit es-tu ? Je ne doute pas plus que ça parce que je sais que ça va revenir. Je ne me prends pas la tête alors qu’il y a deux ou trois ans, j’aurai paniqué. Le danger, c’est de se poser des questions, de commencer à flipper et de tout remettre en question. Il faut garder le même état d’esprit, être têtu, continuer à faire les efforts, à travailler. J’ai confiance en moi et en l’équipe. Le talent, je ne l’ai pas perdu. Je sais marquer des buts. Ça ne peut pas partir du jour au lendemain. J’attends le match référence. Celui où tu as deux occasions et tu mets deux buts pour pouvoir repartir sur un cycle. 

Comment réagit Alex Dupont, ton entraîneur, face à cette inefficacité ? Il me motive. Je sens quand il me sert la main après les matchs qu’il aurait bien voulu que je marque mais il ne me fait pas perdre pied. Il est derrière moi, fait attention à ce que je fais et le fait de sentir qu’il me maintient sa confiance, ça m’aide. Si un coach te pourrit, c’est encore plus difficile de redresser la tête. Mais je ne peux pas rester toute une saison sans marquer, sinon je ne vais plus être aligné et ce sera logique. 

« Mon faux départ à Schalke a inconsciemment joué sur mon début de saison »

Et tes coéquipiers, comment réagissent-ils ? Ils me soutiennent. Ils sont conscients de mes qualités et ils se disent aussi que ça va revenir. Parfois, je me prends la tête, je m’énerve parce que je ne marque pas et ils me disent de me calmer et qu’en continuant à bosser ça finira par revenir. Mais dire que c’est de la faute de l’équipe, ce serait mentir. Les occasions, je les ai. À Lorient par exemple, je rate deux face à face avec le gardien… J’ai envie de faire gagner l’équipe. Je suis frustré par mon inefficacité et de ne pas pouvoir plus aider l’équipe. 

As-tu changé quelque chose dans ta façon de t’entraîner pour inverser la tendance ? Non. Il faut juste continuer à bosser et ça finira par payer. Mais je ne fais pas de séances supplémentaires devant le but. Tous les mercredis, on a un spécifique devant le but et ça me permet de me rassurer parce que j’en mets beaucoup. Mais je préfèrerai que ce soit l’inverse. (rires)

Est-ce que ton transfert avorté à Schalke 04 ne t’a pas plus perturbé que tu ne le pensais ? Ça a peut-être inconsciemment joué sur mon début de saison. Je ne m’attendais pas à ce que ça prenne autant d’ampleur. Je pensais que ce serait plus discret. Je n’avais jamais connu ça et je n’étais pas habitué. Mais ça m’a servi de leçon. Ça a changé beaucoup de choses au niveau de mon état d’esprit. Je saurais mieux gérer les choses à l’avenir.

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