Louis Nicollin a le verbe lourd ces derniers temps, notamment envers l’AS Saint-Etienne et ses dirigeants. Dans une interview accordée au 10 Sport, le président de Montpellier confesse ne rien regretter de son imbroglio avec l’ASSE. Au contraire de l’affaire qui l’a opposé à Benoît Pedretti. Louis Nicollin assure aussi que Montpellier peut être le Lille de la saison dernière.
Montpellier deuxième du championnat, c’est la classe. Vous allez la garder combien de temps cette place ?
Oui, comme vous dites, c’est la classe. C’est génial, mais c’est surtout inespéré. Franchement, je préfère être là que tout en bas, à la rue, comme on l’a déjà été. Je me sens plus à l’aise. Mais je ne regarde personne de haut, je sais qu’on peut vite redescendre. Je savoure, point barre.
Ça vous donne de nouvelles ambitions ? Vous voulez être champion de France ?
Il faut arrêter. Nous n’avons pas les moyens de rester à cette deuxième place. Ou alors ça prouverait que les autres sont vraiment faibles.
Vous avez une sacrée génération de jeunes joueurs avec les Cabella, Yanga-Mbiwa, Belhanda… vous pouvez quand même avoir de grandes ambitions pour cette saison…
Mais bien entendu ! On peut être le Lille de l’année dernière, on a un bon banc, un bon entraîneur, un bon président, tout va bien (rires).
Vous pouvez finir dans les cinq premiers ?
Au départ, dans les 7, ça me va. Dans les 10, ça me va aussi. Mais alors si on finit dans les 5, tout ira bien et je leur pardonnerais la fin de saison dernière où ils ont tout gâché en quelques matchs. Ça, je l’ai toujours en travers de la gorge ! Finir 14e alors qu’on était 4e à la même époque…
Vous êtes connu pour vos coup de gueules et vos sorties médiatiques tapageuses. Vous assumez toujours ?
Bien sûr qu’il faut toujours assumer. Si on n’assume pas c’est qu’on est un petit. J’ai parfois regretté de m’être emporté. Dernièrement, pas du tout ! (ndlr : il fait allusion à l’affaire qui l’oppose à Saint-Etienne). Mais d’autres fois, je regrette un peu.
Quelle affaire regrettez-vous ?
L’affaire Pedretti, parce que ça a fait un sac de nœud alors que je ne suis pas du tout homophobe. Le mot est parti (ndlr : il avait traité Benoit Pedretti de « petite tapette ») mais je ne voulais pas l’employer dans ce sens-là. Je l’ai regretté parce que ça a fait un vacarme incroyable. Je me demandais même ce qui allait se passer, c’était un vrai tsunami… Maintenant tout va bien, on a fait la paix. Mais sur le moment ça m’a fait un peu mal, c’est un peu comme si demain on me disait que je suis raciste alors que je ne le suis pas du tout.
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