Peur sur la ville à Nice ! C'est un OM malade qui débarque sur la Promenade des Anglais, sur fond de vives tensions entre supporters des deux camps…
Depuis la demi-finale de Coupe de la Ligue le 1er février et les divers incidents qui avaient émaillé cet OM-Nice (2-1) aux abords (des journalistes du site officiel de l'OGCN avait notamment été agressés à coup de battes de base-ball) et à l'intérieur du Vélodrome, la tension est vive entre les supporters olympiens et azuréens. Un mois et demi plus tard, sur le - glorieux - chemin du retour de Milan, ce sont des bus marseillais qui tombent dans un véritable guet-apens cette fois, non loin de Nice. « Vers 4h30 du matin, ils nous attendaient au niveau de l'Ariane pour balancer des pierres, indique Jonathan de Abreu, dirigeant de la société de transport NAP Tourisme, qui assure les déplacements des Dodger’s. D’autres compagnies qui faisaient le déplacement ont eu également de gros dégâts, notamment une qui s’est pris des boules de pétanque dans le pare-brise… ». Plus de peur que de mal, mais on est encore passé tout près d'un bilan dramatique. Depuis, on parle évidemment vengeance et représailles côté phocéen. C'est l'escalade. « Je suis très inquiet, beaucoup de nos supporters vont faire le déplacement par leurs propres moyens comme chaque année à Nice (215 km séparent les deux villes). Il faut à tout prix éviter de se rendre là-bas avec des voitures immatriculées 13, recommande Guy Cazadamont, le directeur de la sécurité de l’OM. Il faut faire très très attention, il y a des risques sérieux. Cela s'annonce compliqué… ».
Deschamps : « Question d'honneur et de fierté » Tout aussi compliquée, la rencontre (car il y aura bien un match de football) que doit préparer Didier Deschamps. Le Gym, mal classé et avide de points, a le même profil que la plupart des derniers adversaires - dont trois promus ! - qui ont fait trébucher l'OM dernièrement : Brest, Évian, Ajaccio, Dijon… « Les joueurs ne choisissent pas leur match, assure pourtant DD, malgré les apparences. Mais évidemment, quand il y a un match de Ligue des Champions, je n’ai pas à parler de motivation. Alors, non ils ne choisissent pas, mais malheureusement ça peut donner cette impression… » Ce n'est pas qu'une impression, Alou Diarra ne le nie pas : « Disons qu’on commet beaucoup moins d’erreurs… En Ligue des Champions, c’est un OM vraiment très rigoureux et concentré, qui laisse peu de choses à l’adversaire, peu de place, peu d’opportunités. C’est pour ça qu’on est difficile à battre. Maintenant, il faut qu'on ait cette discipline en Championnat. » Il est sans doute un peu tard cependant… Aujourd'hui, l’OM se retrouve à 11 longueurs de la 3e place à 10 journées de la fin. Le podium et la prochaine C1 s'apparentent de plus en plus à un mirage. Mais pour Didier Deschamps, pas question de lâcher pour autant : « Sans parler de qualification pour la Ligue des Champions, il y a de grandes différences, sur un plan financier, selon la place où vous terminez en Ligue 1. Et puis, finir au meilleur classement possible, c’est surtout une question d’honneur et de fierté. » Les joueurs de l'OM en ont-ils encore un peu ?
Par Gilles Bertuzzi, à Marseille
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