Parti dès l’âge de 11 ans au centre de formation du Havre, Didier Digard revient sur cette période de sa vie dans un entretien accordé à L’Equipe. « J'ai l'impression, avec du recul, d'avoir raté certaines choses avec mes parents. Mais après... Le centre de formation apporte tellement de souvenirs, de belles choses. Il y a eu un manque. Et ce manque est toujours là (…) Aujourd'hui, mon fils a presque dix ans (…) À Noël, ma mère m'a demandé ce qu'elle pouvait lui offrir. Elle m'a parlé d'un téléphone portable. Je lui ai dit : "Non, il est trop petit, tu vas me le prendre." Et là, elle m'a regardé et elle m'a dit... "Oui, mais toi, on t'a pris à cet âge-là." Ce sont des choses qui marquent. C'est fou », raconte le milieu de terrain.
« Si je le referais ? Avec ce résultat, oui »
Mais Digard conserve malgré tout de très bons souvenirs de cette époque : « Les années du centre, c'est quelque chose. C'est inoubliable », assure le milieu de terrain. « Il y a une cinquantaine de garçons. À Nice, j'ai retrouvé Kévin Gomis, Kévin Anin et Diacko Fofana... Quand on se remémore des choses du centre de formation du Havre, on se tape d'énormes fous rires. Mais on ne parle jamais du foot », assure-t-il. « Si je le referais ? Avec ce résultat, oui. Mais si j'avais pu avoir ce résultat en passant deux ans de plus chez mes parents... »