Didier Deschamps a beau être monté au front pour le défendre, l'attaquant espagnol ne séduit pas grand monde depuis son arrivée à l'OM. Ses coéquipiers n'arrivent pas à le trouver. Sur et en dehors du terrain.
Lundi 16 novembre, centre d'entraînement Robert Louis-Dreyfus. A quelques mètres, dans une position peu orthodoxe, Fernando Morientes force sur les ischio-jambiers. Pendant qu'Hatem Ben Harfa blague avec Laurent Bonnart, l'Espagnol est seul. Un peu à l'écart. Quelques minutes auparavant, il s'était fait alpaguer par Christophe Manouvrier pour avoir stoppé son échauffement sans garder sa foulée de footing. En nage, il avait soufflé. Le quotidien de Morientes, c'est un peu ça tous les jours. Professionnel jusqu'au bout des ongles mais un peu juste pour se faire une place au soleil marseillais. «Le jeu de l'OM n'est pas adapté à Fernando Morientes», estime notre consultant Xavier Gravelaine, qui doit s'appuyer sur des chiffres : 1 but en 382 minutes de jeu (à Valenciennes le 26 septembre) Des passeurs à foison à Marseille Mis à part le poids des ans, Morientes n'a pourtant pas changé depuis son passage remarqué à Monaco en 2004. Didier Deschamps confirme et met le doigt où ça peut faire mal : «Son jeu est le même aujourd'hui. C'est un travail de remise, de justesse technique. On doit utiliser son jeu de tête. Mais pour ça, il faut des centres. Mais j'ai aussi un équilibre à trouver avec ceux qui sont autour de lui.» Les coéquipiers sont donc fautifs dans le faible rendement de l'attaquant espagnol. Pourtant, ces derniers font ce qu'ils peuvent pour le faire briller. Quatre Marseillais figurent ainsi dans le Top 15 du classement des meilleurs passeurs de la Ligue 1 : Abriel (5), Koné (4), Cheyrou (4) et Lucho (3) !