Le meilleur joueur de Montpellier n’est ni le stratège Belhanda ni l’une des recrues de l’été. Ce statut revient en ce moment à un gamin du club, plein de talent, de culot mais dont la tête est vissée sur les épaules. Rémi Cabella explose cette saison et savoure sa situation. « C’est beau de se dire qu’à 22 ans, on a été champion de France et joué la Ligue des champions, indique-t-i dans les colonnes du Midi Libre, il y a des joueurs qui attendent ça toute une carrière... » Celui que Ronaldo inspirait plus jeune, a su mûrir sur et surtout en dehors du terrain. « Je ne sort pratiquement pas. J’ai compris, en devenant plus populaire, qu’il faut se protéger de tout. » Une philosophie de footballeur professionnel accompagnée de l’hygiène de vie qui va avec. Cabella a ainsi un rythme de vie monacal : « Je me lève, je m’entraîne, je mange, je me repose, je joue à la Play. »
Une façon de voir les choses destinée à lui éviter la sortie de route, de même que la présence de sa famille autour de lui. « Je sais que mon frère (qui s’occupe de gérer ses affaire) ne ment pas, confirme l’attaquant du MHSC. Et quand maman me dit que “c’est pas trop moi”, ça me fait mal. » Une attitude qui fait du joueur l’un des chouchous de Loulou Nicollin, au point de le rendre intransférable « À part Cabella, Stambouli et un ou deux autres, la porte est ouverte à tout le monde. » Une forme d’hommage dans la bouche du patron.