Les choses semblent se tasser du côté de Montpellier, à coup de réunions et de discours musclés de René Girard auprès des journalistes. Mais Younes Belhanda reste dans l’œil du cyclone.
Pas de sanction contre Younes Belhanda. Voilà le discours officiel du côté de Montpellier après la folle journée d’hier provoquée par les propos tendancieux du milieu de terrain héraultais au sujet de ses partenaires. Il faut dire que côté de Montpellier, on a un argument tout trouvé : on se trompe de coupable. René Girard, notamment, ne décolère pas que Cédric Mongongu, joueur d’Evian avec qui Belhanda s’est chauffé au moment du penalty, soit épargné par les observateurs. « Je lis L'Equipe ce matin. Il y a un paragraphe pour dire que Belhanda s'est heurté à Mongongu et deux lignes pour dire que Mongongu a filé deux baffes à Belhanda. Je ne comprends pas. »
Mongongu provoqué par Belhanda d'après lui Cédric Mongongu qui, justement, a eu l’occasion de s’expliquer dans les colonnes de l’Equipe ce matin. Et pour lui, c’est clair, ce n’est pas de sa faute. Avec le classique refrain du « c’est lui qui a commencé ». « J’étais en train d’enlever mon strap à la main et je l’ai balancé par terre devant l’arbitre. À ce moment-là, Belhanda passe devant l’arbitre et lui dit : “Et ça, ça ne mérite pas un rouge ?” Je lui demande : “Pourquoi tu dis ça ? Il vous siffle un penalty et tu veux aussi mon expulsion ?” C’est parti de là. Je lui ai touché l’épaule, on a commencé à s’insulter, à se pousser. (...) C’est clair que je n’aurais pas dû m’emporter comme ça. Je regrette l’image qu’on a donnée. (...) Mon intérêt c’est quoi ? À ce moment-là, le match est fini, je m’en fous qu’il prenne un rouge. Nous, on n’a presque plus rien à jouer, lui joue le titre. C’est une erreur de sa part, il aurait dû être plus intelligent. »