Mercato, Barton, Apruzesse : Baup dit tout
La rédaction

Elie Baup s’est félicité de la victoire de l’OM à Brest (1-2). Toutefois, il admet que beaucoup de chantiers sont en cours et revient sur l’acharnement dont Fabrice Apruzesse a été l’objet ainsi que la bonne forme de Barton.

L’entraîneur de l’Olympique de Marseille était l’invité de Luis Fernandez sur RMC ce mardi après-midi. Sur les ondes de la radio, Elie Baup est revenu sur la belle performance de son équipe en Bretagne qui fait suite à la claque prise à domicile contre Lyon (1-4). « C’est toujours incertain de rejouer surtout qu’on en avait pris quatre à la maison. Mais c’était assez proche donc on n’a pas eu le temps de gamberger. Les joueurs ont parlé entre eux. Ils sont investis. C’est grâce à la dynamique du vestiaire ce résultat. » a-t-il déclaré dans Luis Attaque.

« Partager des choses ensemble et repartir dans un élan collectif » Il semblerait que la force collective du vestiaire marseillais soit la clé de la stabilité du club phocéen actuellement. Malgré les absents, l'OM résiste et squatte la 2e place du podium devant le PSG à l’effectif pléthorique. « On a des hommes dans le vestiaire. La dimension humaine est primordiale. L’entraide, l’envie de se dire les choses en face nous aide en ce moment. Partager des choses ensemble et repartir dans un élan collectif, c’est l’objectif. C’est une clé du succès à venir : ne pas se cacher dans les moments difficiles », a réagi Elie Baup, même si le coach marseillais aimerait voir une équipe plus offensive dans sa gestion de match. « Je regrette un peu qu’on ne soit que dans la réactivité. En cours de match, il faut aussi qu’on soit dans l’action et qu’on donne le meilleur de nous-mêmes ».

« Je pense qu’on peut faire quelque chose » Et pour cela, l’homme à la casquette devra peut-être négocier l’arrivée de nouveaux joueurs au mercato. Un sujet encore sensible à aborder pour un club qui n’a pas de réelle profondeur de banc. « Il faut qu’on récupère de bons joueurs comme Gignac, qui va revenir après la trêve ou une journée avant. Rémy est de mieux en mieux. Diawara revient progressivement, il était bien à Brest. Barton aussi qui va pouvoir jouer. Ensuite, les jeunes ont du potentiel, il faut prendre du temps. En deuxième partie de championnat, ils auront plus d’expérience, ils vont nous aider » et avance timidement des pistes de réflexion, « Il faut qu’on discute. C’est un sujet à discuter. Il y a la CAN. Je pense qu’on peut faire quelque chose. Il ne faut pas faire des promesses de gascons. On verra à la trêve comme il y a la CAN. Les Ayew ce sont deux postes importants avec Kaboré donc on va voir » lance-t-il.

« Qu’on m’agresse moi, oui mais lui ce n’est pas normal » En attendant, le coach marseillais doit s’appuyer sur un effectif rajeuni et certains éléments qui évoluent en CFA 2. C’est le cas de Fabrice Apruzesse, l’attaquant de pointe de la réserve qui est entré en jeu à Bordeaux, cible des quolibets. Ce qui n’a pas plu du tout à Elie Baup. « On ne l’a pas mal vécu son entrée. Nos trois attaquants étaient absents. Le meilleur attaquant de notre CFA2, c’est Apruzesse. Pour jouer attaquant en pointe, c’était lui le plus à même. Je l’ai pris dans le groupe. J’avais déjà mis Omrani. Je ne regrette pas d’avoir fait ça. Qu’on m’agresse moi, oui mais lui ce n’est pas normal. S’il égalise, on aurait dit c’est le coup de l’année. Il porte le maillot avec son cœur. Je lui ai fait confiance et on verra par la suite » dit-il en guise de mise au point.

« Pour être un leader dans le vestiaire il faut qu’il se mette au Français » S’il est un joueur dont il est fier de l’évolution, c’est bien Joey Barton. L’Anglais a été décisif lors de la victoire à Brest (1-2). « C’est bien. Dans la passe, le jeu vers l’avant, il l’a cette qualité de jeu et c’est vraiment intéressant » décrit-il, et n’hésite pas à accepter la comparaison avec Pavon , ancien milieu de Bordeaux. « C’est un peu le même type de joueur. Il a une bonne qualité de frappe. Il sait frapper de loin aussi. Pour être un leader dans le vestiaire il faut qu’il se mette au Français ».

Par Arnaud Boisteau