Le milieu de terrain de l'OM démarre mal l'année avec un cambriolage à son domicile. 2010 sera-t-il un meilleur cru (ou moins pire) que 2009 ? C'est pas gagné.
«Mbia = Koné bis» «Il est l’une des recrues les plus décevantes du mercato estival de l’OM». Ça, ce sont les internautes de La Provence qui le disent. «Mbia = Koné bis» : Ça, ce sont ultras de l’OM qui l’affirment. «Désolé mais bonne année quand même» : Et ça, enfin, ce sont les malfrats qui viennent de cambrioler son domicile qui le pensent. Depuis son arrivée sur la Canebière, Stéphane Mbia, dont on ne compte plus les pépins physiques, n’a pas vraiment eu de chance. En octobre, Christophe Dugarry ne mettait pourtant pas sa trajectoire sur le compte de la malchance. «Diawara et Heinze ne sont pas complémentaires ? Je ne suis pas d'accord. Pour moi, le problème vient de la sentinelle postée devant la défense, à savoir Mbia. C'est un très grand joueur, mais il ne joue pas le rôle d'une sentinelle. Je suis persuadé que si on met Alou Diarra (de Bordeaux, ndlr) devant Heinze et Diawara, le travail serait beaucoup plus facile pour eux», déclarait ainsi le champion du monde 98 dans La Provence. Qu’en penser ? Soit Dugarry a le nez creux et a décelé chez Mbia un manque d’abnégation sur le terrain. Soit Mbia est trop dépendant de son outil de travail et ne s'est pas bien adapté à son nouvel environnement.
Nouveau concept : titulaire + roue de secours A chacun son avis. Toujours est-il que le rendement de l’ancien Rennais n’est pas à la hauteur. Roue de secours plutôt efficace en défense centrale pendant quelques matches, on pensait sa saison enfin lancée. Mais depuis, les mauvais enchaînements se sont accumulés, de sorte à ce qu’Edouard Cissé soit presque devenu un premier choix pour «DD». Tellement qu’il a peur pour son joueur, l’entraîneur phocéen dernier lui demanderait même de lever le pied face à Boulogne, face à qui il était titulaire après quatre semaines d’absence : «Le coach m'avait demandé de jouer le plus simple possible, de prendre le moins de risques possible, alors que mon jeu est toujours tourné vers l'avant et suscite des risques. Ce n'était pas évident. Il a fallu retrouver les sensations du terrain, au niveau des appuis. C'était un peu difficile».
Vite, un marabout Pour ne rien arranger, les explications du Camerounais sur les (mauvaises) performances du club provençal ne sont pas de nature à rassurer son monde. Il donne l’impression de tout mettre sur le dos de la malchance.Pardon, de la chance (voir plus bas, c'est son mot fétiche).Pour lui, la suite passera rapidement par la CAN qu’il disputera avec le Cameroun. Espérons pour lui en tout cas. Espérons surtout qu’il trouve un marabout compétent en Afrique pour le remettre d’à plomb jusqu’à la fin de la saison.
Sa déclaration après le nul enregistré face à Toulouse (1-1) le 31 octobre : «Nous sommes très contents par rapport au niveau de jeu produitet c'est de bon augure pour mardi. Nous sommes contents d'être revenus au score, de nous être procuré beaucoup d'occasions. Nous n'avons pas eu la chance de marquer mais ces buts-là, nous les mettrons mardi. Il faut passer au match suivant, c'est le plus important. Attention, nous n'avions pas la tête déjà à Zurich, nous savions que Toulouse, c'était très délicat, nous étions concentrés. Dans une équipe, on a beau être talentueux, il faut compter sur le facteur chance.»
Sa déclaration après l’élimination face au Real Madrid le 8 décembre : «Pour franchir le cap des poules, il nous a tout simplement manqué de la chance, juge le milieu olympien. Ce fut encore le cas devant le Real Madrid.On a fourni un très grand match. On a quand même réussi à dominer une équipe de ce calibre durant toute la 1re mi-temps. En 2e période, les Madrilènes ont été plus réalistes, c'est tout. On peut nourrir d'énormes regrets car on se rend compte que l'on pouvait réaliser quelque chose de grand dans cette compétition. Comme d'habitude après une déception, le coach nous a demandé de relever la tête. On va essayer d'aller le plus loin possible dans les autres compétitions».