Didier Deschamps met le doigt où ça fait mal : si le standing de ses joueurs est incontestable, il manque encore une complicité légitime entre eux. Pourtant, le temps presse.
Problème repéré Quel est le point commun entre Bordeaux et Monaco ? Ce sont les deux premiers clubs à avoir décelé la faille pour battre l'Olympique de Marseille de Didier Deschamps. Ça s'est passé cet été, en matchs de préparation. L'argument est évidemment efflanqué pour faire peur à DD, qui en a trouvé un plus épais pour éveiller la rébellion de ses troupes avant d'accueillir les Monégasques ce soir à 21h. Le champion du monde veut crée un électrochoc dans les têtes de ses joueurs, coupables d'avoir lâché prise à Bernabeu mercredi dernier. «La semaine n'est pas bonne, faisons en sorte qu'elle se termine bien», estime-t-il dans les colonnes de La Provence. Surtout, il a mis le doigt sur le véritable problème de son collectif, connu de tout le monde, mais qui commence à inquiéter après plus d'un mois de compétition.
Des jeux ludiques «Nous sommes toujours en phase de construction. Il manque le vécu collectif. Quelle que soit la qualité individuelle des joueurs, il faut du temps pour trouver une complicité dans la relation technique. Il faut des mois pour trouver un véritable équilibre». Le doute est permis : Deschamps a-t-il assez de crédit auprès de sa direction et des supporters, qui font et défont le club, pour avoir le temps de ses ambitions. Il en a déjà eu les moyens? Autre question. Comment faire pour accélérer le processus d'intégration et redonner le sourire aux Marseillais après dix jours chargés en déception ? Fabrice Abriel a la réponse : «Les jeux ludiques proposés par le staff amènent de l'oxygène sur le plan psychologique. Nous nous sommes posé beaucoup de questions après le match à Valenciennes. En quittant Madrid, il en restait, mais elles n'étaient plus les mêmes, car on a assimilé certains repères, notamment la nécessité de gagner en constance». La complicité, ça passe aussi par là.