L'OM a de l'orgueil. Voilà ce qui ressort de la victoire dans le derby du sud à Arles-Avignon (0-3). Une réaction à la défaite de mercredi qui résonne comme une prise de conscience collective.
Depuis le début de la saison, supporters marseillais, observateurs et spécialistes cherchaient les raisons des mauvais résultats de l'OM. Beaucoup ont pointé un recrutement qui ne comblait pas le départ de Mamadou Niang, véritable dieu en terre phocéenne.
Puis, il y a eu l'affaire Rémy dont le problème cardiaque était devenu le sujet principal de toute une ville, voire tout un pays. On a aussi parlé du comportement d'MBia, de la pression sur les épaules de Gignac, du niveau de Brandao. Finalement, Marseille cherchait simplement à se rassurer, à trouver un homme sur qui compter pour relancer la machine OM. Personne ne sortait du lot.
L'explication est toute simple : ce n'est pas un joueur qui s'est révélé, c'est un collectif qui est né. Ce soir, Gignac n'a pas marqué. C'est sans doute un problème. Il a été recruté pour ça et si dans les prochains jours la poisse continue de le guetter, autant dire que la pression va monter sur ses épaules. Oui, mais il a été de tous les coups sur le front de l'attaque phocéenne et pas que. A 2-0, il vient sauver de la tête son équipe d'un retour Avignonnais qui aurait pu changer toute la physionomie du match. Un attaquant qui sait défendre, c'est dire son implication dans l'équipe. Au lieu de rester devant à attendre la balle, il était là.
Mandanda a été décisif, secondé , comme on l'a dit, par ses coéquipiers quand il était battu. Chaque joueur marseillais a eu son importance dans la victoire contre Arles-Avignon. Comme si cette équipe s'était construite ce soir. La preuve en est, ce magnifique chef d'oeuvre plein d'altruisme sur le second but. Le trio Valbuena - Gignac - Ayew a joué le coup comme des potes qui jouent ensemble depuis toujours. Sans crier victoire (même si ce soir, c'est possible), l'OM a créé quelque chose ce soir. Une belle réponse à la défaite de mercredi face au Spartak Moscou (0-1).
Mais le plus dur reste à faire : confirmer.