Muet en ce début de saison, Alexandre Lacazette n'en a pas moins un rôle prépondérant. Tant avec son club -Lyon- qu'en sélection. De son manque de réalisme devant le but à la virée nocturne des Espoirs, il n'occulte aucun sujet. Extraits.
« Je ne doute pas, je sais que ça va venir » S’il n’a pas toujours pas débloqué son compteur but avec l'OL, Alexandre Lacazette ne baisse pas les bras. Même si il avoue dans L'Equipe que cette situation -inédite jusqu'ici- commence à lui peser. « Ne pas avoir marqué, c’est chiant quand même, mais je ne me prends pas la tête avec ça, a-t-il concédé. Je ne suis pas à me dire que je dois avoir un ratio de tant de buts par match. Si j’étais obnubilé par ça, je frapperais dans n’importe quelle position. Je ne doute pas, je sais que ça va venir.» Malgré l'optimisme de rigueur, l'international Espoir reconnaît qu'il doit épurer son jeu s'il veut franchir un nouveau palier. « Devant le but, j’essaie toujours de faire le geste que je pense idéal. Ca peut par exemple être un une-deux alors que je peux marquer, a-t-il déclaré, avant de finir sur une note souriante. C’est beau à voir, ça me fait penser au Barça ! »
« Je ne serais jamais Messi » Passé professionnel en 2010, le Rhodanien a tout appris -ou presque- au contact des Toulalan, Cris et autres Lisandro. Mais Lacazette n'en fait pas une finalité. Il le sait, il doit travailler d'arrache-pied pour devenir incontournable. « Je ne sais pas si c’est assez, mais j’en demande toujours plus. Je ne sais pas si c’est comparable avec les grands joueurs comme Cristiano Ronaldo, mais je fais toujours partie de ceux qui veulent travailler devant le but», a-t-il lâché. Le Lyonnais, devenu un cadre de l'effectif de Rémi Garde en dépit de son âge, n'a pas pour autant pris la grosse tête. « Je ne suis pas du genre à m’enflammer sur le moindre truc. J’aurais beau mettre trois triplés d’affilée, je ne serais pas Lionel Messi, a-t-il tempéré. Et puis, je n’ai même pas cent matchs en L1 (trente-six). Je ne suis encore rien dans le foot.» Un bel état d'esprit.
« Les descendre un par un, c'était beaucoup trop » Proche de Yann M'Vila et de Chris Mavinga, ses coéquipiers chez les Espoirs, Lacazette a réagi à la polémique suscitée par la virée nocturne de certains joueurs de l'équipe de France avant le match retour en Norvège, qualificatif pour l'Euro-2013. Pour lui, le traitement médiatique a été disproportionné en comparaison à la nature des faits. « Le surlendemain, on en a parlé dans le journal de Claire Chazal, a-t-il rappelé. Ce qui veut dire que, pour la France, une histoire de cinq gamins qui sortent en boîte avant un match de foot -qui n’est qu’un match de foot, qui n’est rien dans la vie- ça peut être mis sur le même plan que le problème de la pauvrété. Ce qu’ils ont fait, ce n’est pas bien, on est tous d’accord. Mais les descendre un par un, c’était beaucoup trop (...) En dehors du terrain, dans la vie de tous les jours, on est des êtres humains mais, pour les gens, on est encore des footballeurs. C’est ça qui est dommage. » Et dire que cette affaire d'Etat n'a pas encore connu son dénouement final.
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