Etrillés au Stade du Ray à l'aller (1-4), les Gones ont une énorme revanche à prendre à Gerland face aux Aiglons. Sur le papier, le match est déséquilibré, surtout quand on voit les changements opérés dans les deux clubs depuis deux mois.
Véritable humiliation 24 octobre dernier, Stade du Ray. Trois jours après avoir réalisé un authentique exploit à Anfield Road face à Liverpool (1-2), Lyon s’avance à Nice plein de certitudes. Sans doute trop. Menés 2 à 0 à la pause (dont un CSC de Cissokho), les hommes de Claude Puel sont incapables de tirer au but, se prennent deux autres pions et ne réduisent le score qu’un toute fin de match grâce à Ederson (1-4). Vercoutre et Cissokho avaient vécu un vrai cauchemar. «On avait très vite explosé, car nous n’avions pas les armes mentales après notre succès à Liverpool, explique Claude Puel sur le site officiel du club. Le match le plus difficile à jouer entre les deux rencontres face au Real, c’est ce match contre Nice», conclut-il.
Qu’est-ce qui a changé ? Avant de fouler la pelouse du Ray, au-delà de la victoire à Liverpool, l’OL restait sur une défaite en Ligue 1 à domicile contre Sochaux (0-2). Là, le contexte est différent. Totalement relancés dans la course au titre, à un point du podium, les Gones ont trouvé la bonne formule en défense et restent sur une série de 440 minutes sans prendre de but. Ils n’ont plus été pris à défaut depuis le 27 janvier, à Lorient (1-0). Surtout, les Lyonnais, qui détestent ça, ne rejouent pas directement après un match de C1.
Nice, de son côté, avait très bien géré sa prestigieuse victoire en prenant que 12 points pris sur 12 possibles entre la 10ème et 13ème journée ! Au mercato Civelli et Digard sont venus renforcer le groupe mais la mayonnaise ne prend pas.
Le cas Loïc Rémy L’attaquant formé à Lyon sera-t-il rancunier à sa manière ? En janvier dernier, Loïc Rémy était sur le point de rejoindre Rennes mais son club formateur avait fait jouer la clause de priorité dont il dispose pour faire capoter l’opération. Depuis, il s’est plutôt bien remis de cette histoire malgré quelques accrochages avec les supporters des Aiglons. L’international vient d’inscrire deux buts lors des deux dernières journées à Valenciennes (défaite 2-1) et contre Lorient (victoire 1-0). Un retour en grâce qui lui a valu une nouvelle convocation en équipe de France. Raymond Domenech, appréciant sa polyvalence. Se sachant épié avant le match, il a décidé de décréter le silence radio toute la semaine pour ne pas perdre en concentration.
Meilleur début d’année lyonnais depuis 11 ans Cinq victoires, un nul, douze buts pour, deux contre. Le début d’année 2010 est proche de la perfection du côté de l’OL. Il s’agit même de la meilleure reprise depuis onze ans ! Depuis Bernard Lacombe, entre la fin décembre 1998 et le 10 mars 1999, avec six victoires consécutives, personne n’avait fait mieux en termes d’efficacité brute sur une période donnée. Le Claude Puel de 2010 compte certes de points en championnat que celui de 2009 après 25 journées (46 contre 52), mais il n'est pas loin d'Alain Perrin (49 points à la même période en 2008), et devance Paul Le Guen lors de sa première saison (41 points à la même période en 2003).
Réveillère n’a pas oublié Laborieux à l’aller, avec un carton jaune à la clé, Anthony Réveillère se rappelle de la prestation collective et ne veut surtout pas le réitérer. «Nous devons nous racheter par rapport à l'aller. Les Niçois avaient effectué un gros match avec beaucoup de réussite en première mi-temps. Nous ne prendrons pas cette rencontre à la légère», déclare-t-il sur le site officiel des Gones.
Attention au dernier quart d’heure La dernière partie du match devrait être riche en émotions. L'Olympique Lyonnais a ainsi marqué pas moins de 17 buts durant cette période cette saison, soit la moitié de la totalité des buts inscrits ! Et de son côté, Nice en a encaissé 11 durant ce même laps de temps.