Lucho grosse fatigue
La rédaction

L'Argentin n'a pas digéré son manque de réussite à Lisbonne. Contre le Téfécé (1-1), Lucho a livré une pâle prestation, à contre-sens du jeu, a pris un carton jaune et a été sorti par Didier Deschamps. Il serait temps de souffler.

Comment ont joué les Marseillais ? Didier Deschamps avait décidé de faire souffler le groupe de Lisbonne. Valbuena (à droite) et Ben Arfa (à gauche) ont retrouvé une place de titulaire alors que Kaboré a pris le rôle de sentinelle. Mamadou Niang était sur le banc, laissant à Brandao l’axe de l’attaque, contrairement à jeudi. Dans son ensemble, le bloc olympien s’est positionné assez bas, comme l’a reconnu Cheyrou à la pause, ce qui a frustré Valbuena et Ben Arfa, disponibles et bien en jambes. A l’instar de Toulouse, c’est donc sur coup de pied arrêté qu’ils se sont montrés dangereux, Brandao rabattant parfaitement un corner de Valbuena de son pied de prédilection pour ouvrir la marque. Les situations dangereuses se sont faites plus rares en seconde période, les milieux de terrain se neutralisant. La meilleure occasion des Marseillais a été signée par Taiwo, sur une mine de coup-franc repoussée en fin de match par Pelé. 

A quoi ressemblait l’attaque du TFC ?

En l’absence de Gignac, toujours blessé aux adducteurs, Alain Casanova avait décidé d’aligner Kazim à la pointe de l’attaque. Mais ce dernier, statique, a manqué de coordination et de mouvement pour bouger l’arrière-garde marseillaise au sol. Sur coups de pied arrêtés, les Toulousains ont été plus dangereux puisque dans le jeu, à la pause, ils n’avaient tiré qu’une fois aux barres, sur le but de Machado ! La suite a été plus efficace, mais jamais vraiment près des buts.

Comment s’est comporté Lucho ?

L’Argentin, éclairé au milieu du terrain mais inefficace devant le but du Benfica, a été très discret. Trop. Pour faire taire les mauvaise langues, il a d’emblée tenté une frappe rabattue (cadrée) des 30 mètres, obligeant Pelé à se coucher (13e). Mais il a finalement plus temporisé que créé, ne faisant pas toujours les bons choix aux abords de la surface. Voire jamais. Preuve de ce manque d’inspiration, il a écopé d’un carton jaune (un peu dur) pour une simulation à l’heure de jeu.

Sollicité par une passe géniale de Ben Arfa aux 16 mètres, Lucho a été contré in extremis par Cetto. Se prenant régulièrement la tête à deux mains, il n’a jamais su se placer dans le bon tempo, l’absence de profondeur engendrée par l’absence de Niang y étant sans doute pour beaucoup. Deschamps l’a paradoxalement fait sortir à 20 minutes de la fin, au moment où Niang est entré en jeu…

Mandanda s’est-il rassuré ?

Partie solide et rassurante. Le gardien olympien était resté sur une boulette au Stade de la Luz. Le début de match de son équipe n’a pas aidé à le mettre dans les meilleures dispositions. Mandanda, s’il ne fut guère sollicité, a semblé très court sur un coup-franc rentrant de Tabanou (14e) mais a été décisif sur une frappe croisée de Braaten qu’il a écartée du bout des gants (25e). Il ne peut en revanche rien faire sur le but de Machado, auteur d’une frappe limpide dans la lucarne (39e). Solide sur sa ligne, comme souvent, Mandanda a gobé un tir puissant de Kazim dès le retour des vestiaires avant de capter une frappe flottante d’Ebondo en deux temps (50e puis 52e). Il a enfin boxé des deux poings une frappe plein champ de Sissoko (73e).

Depuis quand l’OM n’a plus perdu en Ligue 1 ?

La dernière défaite phocéenne remonte au 30 janvier, à Montpellier (2-0), soit six matches sans revers. On notera également que le club olympien n’a plus ramené trois points de Toulouse en championnat depuis la saison 2004/2005. L’OM restait sur deux nuls et vierges lors des dernières saisons.

Au classement, l’OM a-t-il raté un grand coup ?

Si l’OM avait gagné, l’écart avec Bordeaux aurait été d’un point, le plus infime depuis le 15 août dernier. Avec 50 unités au compteur, les Marseillais ne sont «que» 6es, à trois points des Bordelais avec le même nombre de matches (27). Avec deux points de plus, ils seraient présents sur la dernière marche du podium. Rageant.