Si l'Olympique de Marseille tourne plutôt bien sur le terrain en ce moment, ce n'est en tout cas pas dû à la relation Lucho Gonzalez-Brandao. C'est un fait, les deux hommes ne se trouvent pas sur le terrain. Étonnant au vu de leur positionnement.
22e minute, dimanche au Vélodrome. Lucho Gonzalez dépose le ballon sur la tête de Brandao qui ouvre la marque. Classique, efficace, mais également rare. Même si cette saison, le milieu de terrain argentin a donné deux passes décisives à Brandao, la relation entre l'Argentin et le Brésilien, qui ont pourtant un continent en commun, n'est pas la plus évidente du collectif marseillais. « Il a cette justesse dans la dernière passe » confiait récemment Laurent Bonnart au sujet du Commandante. La dernière passe, sans doute, mais rarement destinée au Brésilien...
C'est un fait. Que le Brésilien occupe l'axe ou le côté gauche, la relation entre les deux hommes ne saute pas aux yeux. Il n'y a qu'à se pencher sur les chiffres des dernières rencontres pour s'en apercevoir. Généralement, l'Argentin donne un maximum de trois ballons par match au Brésilien. Contre Benfica il y a quelques semaines, on est même tombé à un seul ballon. Face à Bordeaux, un de plus. Et cela ne vaut pas que pour Brandao axial. Quand il occupe le côté gauche, le Brésilien n'est pas plus servi, alors que Niang, Valbuena, où Ben Arfa, dans cette position, reçoivent une petite dizaine de ballons par match de la part de Lucho. Faut-il voir dans cette relation, ou plutôt cette absence de relation, la raison pour laquelle l'OM semble mieux avancer quand Niang est dans l'axe ? Là encore, les chiffres ne laissent pas vraiment la place au doute. Neuf passes de Lucho vers Niang contre Lyon, sept contre le Paris SG, six contre Nancy... Apparemment, la mobilité du Sénégalais, comparable à celle d'un Lisandro à l'époque FC Porto, convient mieux au point d'ancrage qu'est Brandao. Pour l'instant, l'OM s'en sort autrement, mais cela suffira-t-il jusqu'au terme de la saison ?