Depuis le début de saison, Lille a d’énormes difficultés offensivement. Certes les Dogues ont marqués six buts, mais la plupart par des défenseurs. Des difficultés qui s’expliquent par un manque d’automatismes, et le départ d’Eden Hazard.
Six. C’est le nombre de buts inscrits depuis le début de la saison par Lille. En quatre matchs, ce chiffre n’est pas affolant. Mais quand on y regarde de plus près, on remarque que seuls deux joueurs offensifs ont mis le ballon au fond des filets. Il s’agit de Dimitri Payet et de Salomon Kalou, qui sont des ailiers. A contrario, trois défenseurs ont scoré, dont deux pour le seul Chedjou. Il est donc urgent pour Rudi Garcia de retrouver de l’allant offensif.
Marvin Martin trop bas ?
L’après-Hazard, parti à Chelsea cet été, est beaucoup plus dur à digérer que prévu pour les Lillois. Auteur de 20 buts et de 15 passes décisives l’an dernier, le Belge était l’atout offensif numéro 1 dans le Nord. Pire, désormais, avec son départ, on se rend compte qu’il semblait être le seul. Pourtant, avec des recrues du calibre de Salomon Kalou et Marvin Martin, Rudi Garcia avait de quoi voir venir. Sauf que recrue veut dire nouveaux automatismes. Et ces derniers « ne se font pas comme ça » explique Marvin Martin. « Je connaissais le jeu de Dimitri (Payet) ou de Salomon (Kalou), mais sur le terrain, c’est différent. Sur une passe, ça peut se ressentir » explique l’international français. Et les soucis en attaque, plus encore que les automatismes, sont incarnés par un joueur.
« Le problème de Lille, c’est Marvin Martin. Il joue trop bas et il n'apporte pas assez de percussion dans le jeu » explique Daniel Bravo. « Il manque d'influence sur le jeu. Lille a besoin d'un joueur efficace dans la zone de vérité » selon l’ancien joueur du Paris Saint-Germain. Il est vrai que l’ancien sochalien n’est pas encore au niveau qui était le sien lors de ses années doubistes. Pourtant, le natif de Paris fait tout pour se mettre au service de ses nouveaux coéquipiers. Ce que lui reproche parfois Rudi Garcia. « Le coach m’a dit de plus penser à moi. Je veux tellement bien faire au niveau collectif que je peux en oublier de prendre ma chance ». Et avec tous ces problèmes devants, le retour de Mathieu Debuchy paraît presque anecdotique. « Son retour ne va pas changer grand chose à Lille. On sait qu'il est très bon et que son leadership est important mais ce n'est pas son absence qui a fait tort à Lille car derrière et au milieu ce n'est pas si mal » a continué Daniel Bravo. En tout cas, à Troyes cet après-midi (coup d’envoi à 17h), l’attaque des Dogues devra se mettre en évidence. Histoire de lancer sa saison, et de préparer au mieux le rendez-vous de Ligue des Champions de mercredi (contre le BATE Borisov).
Rémi dos Santos