LOSC : La triste réalité des défaillances lilloises
La rédaction

La défaite des Lillois à Rennes (2-0) a une nouvelle fois prouvé que cette cuvé 2012/2013 était loin d’être performante. Plus qu’un rodage, la formation de Rudi Garcia a subi une malheureuse mutation en deux ans.

Les difficultés du LOSC en ce début de saison tendent à montrer qu’il ne s’agit pas seulement d’une question d’adaptation, mais de valeur des joueurs. Non pas que ceux de cette année soient mauvais mais quand on regarde le comparatif avec la saison 2010/2011, on comprend mieux pourquoi Lille peine à s’affirmer.

Le système de jeu

En deux saisons, l’entraîneur n’a pas changé. En revanche, Rudi Garcia a apporté un changement dans sa disposition tactique. Dans la version 2010/2011, l’entraîneur lillois évoluait en 4-3-3 avec une sentinelle devant la défense, deux relayeurs et l'attaquant seul en pointe secondé par deux ailiers. Pour ce début de saison, Rudi Garcia est passé en 4-5-1, ce qui a inévitablement joué sur la présence au milieu puisque seul deux milieux défensifs sont présents, sans la notion de sentinelle dévolue à Mavuba. Une première différence de taille qui n’offre pas les mêmes garanties en terme de solidité. D'ailleurs, quand Martin est absent comme contre Rennes, Garcia revient très rapidement aux bases.

Lille, saison 2010/2011

Lille, saison 2012/2013

Lille, saison 2012/2013 *

*De Melo/ Roux

Digne/Beria

Une défense remodelée à 50%

Il y a deux saisons, la défense était composée d'Emerson et Debuchy sur les côtés et Rami et Chedjou au centre. Emerson (Trabzonspor) a été remplacé par Lucas Digne qui était encore le quatrième choix dans la hiérarchie des défenseurs latéral gauche l'année dernière et a su gagner sa place de titulaire, à 19 ans. Joueur de qualité, il manque parfois d’expérience pour gérer certaines situations. D’expérience, Marko Basa n’en manque pas du haut de ses 30 ans, mais il a la dure tâche de remplacer l’athlétique Adil Rami qui était réputé impassable dans le championnat de France. Pour bouger des Ibrahimovic, c’est plus facile. Chedjou et Debuchy sont les caciques de cette défense mais ce dernier est loin de sa forme de l’époque. Il ne s’est pas remis de son non-départ à Newcastle où il voulait vraiment se rendre, et tente de se relancer difficilement.

Au milieu, on tient le coup

C’est le secteur qui a été le moins touché par les départs. Mais celui de Cabaye (Newcastle) a été quand même le plus difficile à digérer et, surtout, ni Pedretti l'an passé ni Martin cette saison ne l'ont vraiment remplacé. Pour le reste, Mavuba assure plus que jamais son rôle de capitaine et heureusement, même s’il est blessé pour l’instant. Balmont est lui plus en difficulté cette saison, comme on a pu s'en apercevoir à Rennes.

Une attaque orpheline sans Hazard et Sow

Le talon d'Achille de la formation nordiste, c’est bien le secteur offensif. Qu’il est difficile de faire oublier le buteur Sow et surtout le passeur-buteur-meneur de jeu, Eden Hazard qui réalise des prouesses en Premier League. De même pour Gervinho, que Kalou peine à seconder. Quant à Payet, il fait preuve de trop d'inconstance pour les faire oublier..

Mickaël Landreau est sans aucun doute la valeur sûre du LOSC, mais une fois que les anciens seront partis, que va devenir cette équipe-là ? C’est le grand brouillard.

Par Arnaud Boisteau

Retrouvez Le 10 Sport de cette semaine, en kiosques ou en ligne