En janvier dernier, la police était venue perquisitionner les bureaux de la direction de l’Olympique de Marseille en plein entraînement. En réalité, les policiers enquêtent depuis 2011 sur des liens présumés entre l’OM et le grand banditisme corso-marseillais. Dans le cadre de cette enquête, José Anigo, le directeur sportif du club, a été placé sur écoutes téléphoniques pendant l’été 2011. RMC révèle ce matin le contenu des procès-verbaux de ces écoutes.
« José, t’es en train de me faire fumer » Dans les PV, on comprend rapidement que José Anigo entretient des relations étroites avec Richard Deruda. Ce dernier n’hésite pas à menacer le directeur sportif pour qu’il trouve un club à son fils, Thomas, passé par l’OM : « Déjà, tu m’as mis ton Corse d’enc*** sur les c*** (...) José, t’es en train de me faire fumer, t’es en train de me faire péter la casserole. Je crois que si j’étais à côté José, je crois que je fais une connerie (...) Comme je suis capable de te faire vivre (...) La peur, je la connais pas dans des problèmes comme ça (...) Le football quand ça t’arrange hein. Attends que je te rafraîchisse la mémoire ».
Des agents tenus par la pègre ? José Anigo travaille régulièrement avec deux agents : Christophe D’Amico et Jean-Christophe Cano. Ceux qui étaient notamment les représentants d’André-Pierre Gignac lors de son transfert à l’OM à l’été 2010. Selon RMC, « le premier côtoie régulièrement des membres du grand banditisme corso-marseillais. Le second est 'pris par les Marseillais', selon des propos tenus par Bernard Casoni (ancien joueur de l’OM) au cours d’une discussion téléphonique ». D’après les enquêteurs, Anigo « échange des propos équivoques sur les modes de règlement » des transferts à plusieurs reprises durant les écoutes téléphoniques.