Absents des tribunes du Parc des Princes depuis le début de saison, les anciens abonnés des virages Auteuil et Boulogne ont entamé une guerre des nerfs avec le PSG.
Des conséquences sociologiques
Le temps commence à être long pour les passionnés. Nicolas Hourcade, sociologue spécialiste des mouvements de supporter, précise que ce manque peut être traumatique pour certains supporters : « Pour ceux qui avaient construit leur existence autour du Parc des Princes, c'est quelque chose de rude. Leur vie de supporter ne se résumait pas à aller au Parc tous les 15 jours, c'était quelque chose qui était constitutif de leur identité. Soit parce qu'ils appartenaient à un groupe de supporter soit parce qu'ils avaient des réseaux d'amis fortement constitués ».
Une approche qui permet de comprendre les deux types d'approches des anciens abonnés du Parc. D'un côté, les « simples abonnés» qui se sentent victimes d'une injustice et qui commencent à réinvestir le stade. De l'autre, les anciens membres actifs des groupes de supporters qui poursuivent la révolte. « On boit des coups ensemble et on regarde les matchs à la télé parce qu'aujourd'hui on n'a plus que nos yeux pour pleurer, avoue un ancien membre de la tribune Auteuil. L'amitié, elle, ne peut pas se dissoudre. Il nous reste nos souvenirs. Même si c'est difficile, même s'il y a des moments de défaitisme, il y a toujours cette petite lumière au bout d'un long tunnel, l'espoir de pouvoir réinvestir nos virages ».
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