Les limites de niang
La rédaction

Le capitaine de l'Olympique de Marseille ne peut pas tout faire tout seul. Muet depuis près de deux mois en championnat, le Sénégalais connaît un passage à vide et l'OM prend du retard.

«La Gourcuff dépendance, c'est une invention». Xavier Gravelaine avait eu du nez, vendredi, dans les colonnes du 10 Sport Hebdo. Sans son meneur de jeu, Bordeaux a atomisé Nancy à Marcel-Picot (0-3). Beaucoup plus au Sud, sur la Canebière, la dépendance a un nom : Mamadou Niang. Sans son âme à 100%, l'OM ressemble à une équipe banale. Très remuant à Milan, le capitaine phocéen a créé le danger à chacune de ses percées sur le flanc gauche. Le but de Lucho vient d'ailleurs de lui. En réalité, ces récents rayons de soleil viennent éclairer la grisaille actuelle. Car à Lens, Niang a été emprunté, semblant payer au prix fort ses récentes sorties toniques.

Pas de but en L1 depuis le 4 octobre ! Depuis le mois de novembre, ce n'est pas la première fois. «Ce n'était pas facile mentalement et physiquement. On était au Touquet avec le voyage dans les jambes. Les conditions là-bas n'étaient pas faciles avec la pluie, le froid et le vent. On a essayé de faire du mieux qu'on pouvait», déclare-t-il pour résumer la préparation d'avant-match. Le ton du capitaine, souvent sec, est retrouvé pour tenter de rebooster une équipe qui manque clairement d'efficacité devant le but. «Tous les attaquants sont coupables. On manque d'efficacité. Ce fut le cas aussi à Milan où on doit marquer et on n'y arrive pas».

Tous coupables, lui le premier. En championnat, le Sénégalais n'a plus trouvé le chemin des filets depuis le? 4 octobre, contre l'AS Monaco (depuis le 3 novembre face au FC Zurich en Ligue des Champions). Samedi, pendant plus d'une heure, il a systématiquement été pris de vitesse par Demont. Une inefficacité et un coup de mou qui pourrait inquiéter. Didier Deschamps devrait-il le replacer dans l'axe, où ni Morientes transparent à Lens, ni Brandao maladroit à San Siro, n'ont réellement fait leurs preuves ? Cette option aurait le mérite de repositionner à gauche Hatem Ben Arfa, le «Messi de l'OM» selon le président Dassier, et Mathieu Valbuena à droite. Mais comme il paraît que DD a trouvé son équipe type à Milan?