Les dangers qui guettent Brest
La rédaction

Erreurs défensives, manque d’efficacité, parodies d’arbitrage, Brest a déjà laissé beaucoup de points en route pour son maintien. Des errements qui pourraient leur être très préjudiciables.

« On a un meilleur effectif que l’an dernier, qui a les capacités pour finir entre la 10e et la 12e place. Mais il ne suffit pas de le dire, il faut le démontrer sur le terrain. » Le constat établi par Corentin Martins, le directeur sportif du Stade Brestois, est lucide mais rappelle que Brest va devoir gommer certaines carences pour ne passer au travers de son objectif de maintien. Depuis quelques semaines, les Finistériens retrouvent des couleurs mais ne sont pas à l’abri d’une rechute. « La saison dernière, Gervais Martel me disait que ça irait mieux dans 8 jours parce qu’ils jouaient bien. Résultat des courses, ils sont descendus en Ligue 2 », prévient le président Michel Guyot.

La Nolan Roux dépendance

Si Brest reste l’une des trois équipes de Ligue 1 toujours invaincue à domicile, elle va devoir avant tout apprendre à mieux voyager. Sans être derniers de la classe, les Bretons n’ont ainsi toujours pas glané le moindre succès hors de leur base. Au registre des choses à améliorer rapidement également : l’efficacité offensive. Seulement 15e meilleure attaque de Ligue 1, le Stade Brestois souffre d’une cruelle dépendance vis-à-vis de son buteur vedette Nolan Roux, remis sur les bons rails avec un doublé face à Saint-Etienne le week-end dernier. Car derrière lui, personne ne semble en mesure d’assurer la relève. « L’efficacité n’a jamais été notre fort, corrobore Corentin Martins. Mais si Nolan (Roux) ne marque pas, ça nous mettra en difficulté, c’est sûr. »

Plus de rigueur défensive

Autre facteur d’inquiétude, le manque de rigueur défensive. « Jusqu’à présent, on a perdu beaucoup de points, notamment à cause d’erreurs défensives individuelles dû à un manque de concentration », souligne Martins, Il faut être plus agressif et plus efficace dans les zones défensives et offensives. » « Ces erreurs individuelles on été commises par des joueurs qui à la base ont plus un statut de remplaçant, renchérit Guyot. Depuis le début de saison, Alex (Dupont) n’a pas vraiment pu compter sur une équipe-type, un onze de base. Le fait qu’on ne puisse pas compter sur nos meilleurs éléments peut être déterminant. »

« Lésé par l’arbitrage »

Encore sous le coup de l’égalisation stéphanoise dans les derniè

res minutes le week-end dernier, les dirigeants brestois craignent surtout une chose : que l’arbitrage continue de les desservir

. « L’arbitrage, il va falloir que ça change !, s’emporte le président Guyot. Tout le monde dit que ça s’équilibre sur une saison, mais c’est faux ! A Bordeaux, on a été volé. Contre Saint-Etienne, on met ça sur le compte de la jeunesse de l’arbitre. Mais ça ne nous fait pas récupérer nos points ! Avec ces points là, on serait 10e. On a vraiment l’impression d’être lésé. Ca suffit ! Il faut arrêter de nous balloter. Ils n’ont pas la même attitude quand ils arbitrent un « petit » ou un « gros ». Toutes ces petites accumulations peuvent coûter très cher en fin de saison. » Et risquent surtout de voir le spectre de la relégation se rapprocher à grand pas. Tout ce que le Stade Brestois ne veut pas.

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