Le champion de France en titre connait un été mouvementé. Au-delà du sportif, le Losc a dû gérer des problèmes en interne. Et pourrait bien imploser s'il ne parvient pas à les régler dans l'avenir.Lille n’a pas encore totalement digéré son titre de champion de France que déjà, l’acidité du prochain exercice envahit les esprits des dirigeants nordistes. Qualifié « d’épiphénomène » par la direction, les récentes tensions au sein du club nourrissent toutefois les interrogations quant à sa capacité à gérer son nouveau statut. Celui d’une entreprise qui a pris des risques (voir page 4) et dont les intérêts, économiques ou sportifs, ont quelque peu modifié les relations en interne. « Les tensions qui ont eu lieu ne représentent rien, avance Frédéric Paquet, directeur général du Losc. Cela arrive dans toutes les entreprises et Lille n’échappe pas à la règle ». Le « clash » en question est survenu au début de l’été. Il a opposé Jean-Luc Buisine, responsable du recrutement, à Frédéric Paquet, principalement. Une dispute qui a eu pour conséquence de voir le premier quitter Lille pour Monaco, et le second renforcer dans ses fonctions. Deux ans après d’importants remous dans la maison nordiste, Lille serait-il une nouvelle fois en train de dérailler ?
Le mystère Buisine En juin 2009, Lille avait en effet surpris le monde du football en réussissant l’exploit de virer son entraîneur, Rudi Garcia, qui venait de lui offrir l’Europe, pour le réintégrer à son poste quinze jours plus tard. A l’époque, le coach s’était pris le bec avec Xavier Thuilot, Directeur Général. « Il n’y a aucun lien entre les départs de Xavier (Thuilot) et aujourd’hui Jean-Luc (Buisine), explique le président Michel Seydoux. Le LOSC est une entreprise qui vit, tout simplement. Et les performances sportives n’ont pas souffert de ces changements. » Pour le moment, le bruit de la coulisse n’a effectivement pas eu d’effet sur le secteur sportif. Mais le discours était le même il y a deux ans, et Lille avait perdu un entraîneur le temps d’une simple conférence de presse. « Ce qui s’est passé avec Jean-Luc est très simple, raconte Frédéric Paquet. Il a émis le souhait de quitter le club parce qu’il avait une offre ailleurs. Point. Ne cherchez pas autre chose ». Entre des responsabilités sportives dans le club champion de France et des prérogatives chez une écurie fraîchement reléguée en Ligue 2, Jean-Luc Buisine aurait donc choisi la seconde option… « Jean-Luc n’a pas peut-être pas accepté de voir ses prérogatives diminuées, avance un dirigeant du club. Il a eu du mal à s’y faire et voir une autre personne que lui (Frédéric Paquet) prendre des responsabilités l’a sans doute agacé… »
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