Frappé par les blessures de ses ouailles, Claude Puel vante les mérites du turn-over mais doit se rendre à l'évidence : cette saison, avec dix points de retard sur Bordeaux, celui-ci trouve ses limites. Explications.
Les incalculables blessures aux adducteurs n'expliquent pas tout. Bobos ou pas, Claude Puel a le turn-over dans la peau. Comme l'avait avant lui Luis Fernandez, et beaucoup moins Gérard Houllier. La méthode est louable. Dans un groupe, tous les joueurs ont leurs chances, Maxime Gonzalons et Yanis Tafer en sont la preuve. Sauf que, évidemment, le manque d'automatismes est criant. Et surtout, même si un 4-3-3 sort de l'ornière, difficile de dégager une véritable équipe type dans le Rhône depuis le début de la saison.
24 équipes différentes en 26 matchesDeux statistiques illustrent le flou artistique dans lequel Puel est plongé. En 18 journées de championnat, l'OL aura présenté autant de onze de départ différents ! En 26 matches officiels, la statistique est de 24 compositions différentes. Parmi les cadres, personne n'aura échappé à sa blessure : Toulalan, Lisandro, sans oublier Bastos et Källström. C'est aussi ça qui fait que Bordeaux, sur une autre planète selon Jean-Michel Aulas, et plutôt épargné par les blessures (Ciani, Gourcuff et Henrique), compte dix points d'avance en tête du classement. Et surtout pour ça que le mercato va devoir servir à quelque chose : «On verra ça tranquillement avec le président et Bernard. Bien sûr qu'on a des petites idées pour recruter ou non. Récupérer nos blessés sera déjà un bon mercato pour nous. Après on verra s'il y a lieu de recruter ou non», assure déjà Puel.