Annoncé depuis des semaines, Leonardo a enfin signé au Paris Saint-Germain en tant que directeur sportif. Mais le Brésilien aurait préféré une toute autre destination que le club de la capitale.
La France entière se réjouit de l’arrivée des Qataris à la tête du PSG. Et hormis Robin Leproux, président du club mis sur la touche en fin de semaine dernière, tout le monde salue également la prise de fonction de Leonardo, nouveau directeur sportif des Parisiens. Un concert de louanges lancé par Jean-Michel Aulas, président de Lyon : « Leonardo transpire la classe. C'est la meilleure nouvelle pour Paris », et parachevé en coulisses par un grand supporter du PSG, acteur de l’ombre – mais très actif - du dossier qatari, Nicolas Sarkozy : « Leonardo, c’est la classe absolue ». Mais derrière cet amour de passionnés (par l’argent ou par le club), se cache une réalité beaucoup moins reluisante. Paris n’est pas le premier choix de Leonardo. Le club de la capitale n’est même qu’une option de dernier recours pour le Brésilien qui a finalement choisi de s’engager, faute de mieux.
Il voulait rester en Italie Avec l’Inter Milan, Leonardo vivait un conte de fée. Une idylle délicate, ses méthodes et le jeu des Nerazurri étant très critiqués par la presse, mais qu’il souhaitait poursuivre. Le Brésilien ne l’a d’ailleurs pas caché lors de son intronisation parisienne, il comptait rester en Italie : « Je ne pensais pas quitter l'Inter dès cet été parce que j'étais heureux là-bas. Il y a cinq mois, je gagnais la Coupe d'Italie, je préparais déjà la saison à venir, mes rapports avec M. Moratti étaient bons... Même lorsque Paris m'a recontacté, j'ai répondu : "Je crois que ça ne sera pas possible." Finalement, les dirigeants ont insisté et ils ont bien fait. Comprenez simplement que ce choix n'a pas été facile. J'ai quand même passé 14 années de ma vie à Milan. Je ne quitte pas simplement un club, je quitte aussi une vie. » Les contacts avec le PSG étaient réels. Mais l’homme n’y prêtait pas vraiment attention, préférant se concentrer sur son avenir italien.
Une dispute avec son agent Le 11 juin dernier, Leonardo répond notamment à une invitation de la famille royale du Qatar, mais en qualité d’entraîneur de l’Inter Milan. Un premier contact qui alimente rapidement les titres de la presse. La situation est pourtant claire pour Leonardo qui ne se voit pas ailleurs qu’à Milan. Et notamment parce que sa femme, Anna Billo, journaliste italienne (Sky News) est enceinte de quatre mois de leur premier enfant et qu’elle souhaite reste dans son pays. Mais Leo déchante lorsque son président, Massimo Moratti, organise la venue de Gian Petro Gasperini. Souhaitant rester en bons termes avec l’Inter, le Brésilien accepte de renoncer à sa dernière année de contrat. Mais selon nos informations, en coulisses, il en veut terriblement à son agent qu’il tient responsable de cette situation. Une dispute aurait même éclaté quelques jours avant que Leonardo ne tienne sa conférence de presse. Une intervention que Leonardo a souhaité faire de Milan, et non de Paris. Signe qu’il était, à l’époque, bien loin des Parisiens.
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