Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, l'éruption d'un volcan en Islande perturbe le quotidien de l'OM. La fermeture des aéroports ainsi que la grève des trains mettent en péril le déplacement des Phocéens, samedi, à Boulogne.
Bordeaux en déroute, Lyon peu convaincant, Auxerre ou Montpellier trop justes, on ne trouvait pas qui pouvait stopper l’OM. La réponse nous vient peut-être du Nord et prendrait l’étrange patronyme d’Eyjafjallajokull. Ce volcan a fait éruption mercredi en Islande provoquant un immense nuage de cendres. Une masse poussiéreuse non dangereuse pour la santé certifient les scientifiques mais bien pour les réacteurs d’avions. Depuis jeudi, les aéroports du nord de l’Europe ferment tour à tour.
Les soucis logistiques qu’entraînent ces fermetures touchent également la Ligue 1 et Marseille en premier lieu. Le leader pourrait voir son tranquille quotidien perturbé par un nouveau report. Samedi, les Phocéens se déplacent à Boulogne. La difficulté ne sera peut-être pas tant de dominer le promu que de se rendre dans le Nord. Didier Deschamps avait ainsi prévu de rejoindre Le Touquet en début de soirée ce vendredi. Mais cette destination est actuellement bloquée.
Et trouver une solution alternative n’est pas chose aisée en ce jour de grève dans les trains. Selon La Provence, l’OM envisagerait de se rendre jusqu’à Dijon par le ciel puis de parcourir les 570 kilomètres le séparant de Boulogne en bus. Le quotidien indique également que le club aurait trouvé des places pour un TGV vers Paris partant à 14h30 ce vendredi. Les Olympiens prendraient ensuite un bus pour une arrivée dans le Nord prévue vers 21 heures. Ce scénario priverait Marseille de la dernière séance d’entraînement de la semaine.
Avertis de la situation de leurs adversaires, les Boulonnais se montrent magnanimes. «Ce serait embêtant, c'est sûr, mais nous nous adapterons aux décisions qui seront prises, comme nous l'avons toujours fait jusqu'à présent. S'il le faut, nous jouerons à une autre date», affirme solidaire le président de Boulogne, Jacques Wattez, à la Provence. Campée sur ses règlements, la Ligue est, elle, plus ferme : «C’est aux dirigeants olympiens de prendre leurs dispositions et de trouver des solutions pour se déplacer en avion, en train, en bus ou un voyage mixte, précise André Préaud, le président de la commission d'organisation des compétitions de la LFP. Ils sont grands, à l'OM ! » La réouverture des aéroports est espérée dans le journée mais certaines indications feraient état de perturbations dans le ciel européen encore pendant 48 heures.