Le leurre des formateurs
La rédaction

Rennes-Monaco. Samedi, les deux meilleurs clubs formateurs de l'Hexagone s'affrontent en ouverture de la 16e journée. Une jolie vitrine qui masque une réalité bien plus inquiétante.

La promesse de se montrer, très jeune, sur une pelouse de Ligue 1. Voilà ce qu'offre le Stade Rennais, et l'ASM dans une moindre mesure, aux talents de demain. Mais après ? Rennes n'a jamais atteint le podium du championnat de toute son histoire et son meilleur classement remonte à la saison 2006/2007 en arrachant une quatrième place peu glorieuse. De son côté, le club de la Principauté n'a pas fait mieux qu'une huitième place sur les cinq dernières saisons. Le jeu de la formation en vaut-il vraiment la chandelle ?

Les tremplins de la Ligue 1 La manque de moyens. C'est le constat qu'accepte, résigné, Frédéric Antonetti. « C'est toujours le même problème : le budget, nous confiait l'entraîneur des Rouge et Noir, il y a quelques semaines. Former les joueurs c'est bien, mais les retenir c'est mieux. Aujourd'hui, le Stade Rennais n'a pas les ressources pour conserver ses meilleurs jeunes ». Quand ce n'est pas le chant des sirènes de l'étranger comme avec le départ de Yoann Gourcuff au Milan en 2006 pour 4,5 millions d'euros, ce sont les plus grosses écuries de l'Hexagone qui arrachent les perles du stade de la Route de Lorient. « Pour retenir Stéphane M'Bia lorsque l'OM, qui dispute la Ligue des champions, propose 12 millions d'euros, c'est compliqué de refuser », explique le directeur du centre de formation Patrick Rampillon. Et même lorsque le club du milliardaire François Pinault a la possibilité de renouveler le contrat d'un joueur en devenir. Il ne la saisit pas. Résultat, Moussa Sow est parti briller sous d'autres cieux, ceux grisonnants du LOSC, l'été dernier.

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