Replacé dans l'axe de l'attaque, Mamadou Niang a flambé face à Nancy avec un triplé. Problème, Brandao va bientôt revenir et cette place lui est normalement destinée. Où utiliser dès lors le capitaine phocéen.
Didier Deschamps a un problème de riche mais un problème quand même. A Marseille et ailleurs, on aime se moquer de Brandao, de son style pataud et de sa maladresse parfois risible devant le but. Mais Brandao le guerrier a convaincu. Avant sa blessure, le Brésilien apparaissait même incontournable. On épluchait les statistiques valorisantes de l’ancien du Shakhtar Donetsk qui affichaient toutes les peines de l’OM à s’imposer sans son attaquant pivot.
La place dans l’axe libre, Mamadou Niang a naturellement assuré l’interim. Mais celui-ci pourrait bien perdurer après son triplé contre Nancy ou encore son but en Europa League à Copenhague. «Il préfère jouer dans l’axe, il y est plus efficace, plus proche du but et il a moins d’effort défensif à faire». L’analyse de Didier Deschamps est juste. Au moment de la livrer, l’entraîneur marseillais a sans doute pensé aux futures tracasseries que va entraîner le retour prochain de Brandao.
Mamadou Niang est plus utile à l’OM dans l’axe. C’est un fait. «Il est en pleine confiance, il tente des gestes, il reçoit de bons ballons. Il a des statistiques impressionnantes sur le plan national et international», reconnaît DD. Mais la réflexion de Deschamps tient désormais entre deux formules : Niang dans l’axe accompagné de deux lutins (Ben Arfa, Valbuena ou Koné) et Brandao sur le banc ou le Brésilien dans l’axe et Niang l’indispensable sur un côté où son rendement est moindre.
«Peu importe qui marque. Demain ce sera Baky Koné, après-demain Brandao. On s’en fout, on est un collectif», assure capitaine Niang. La question des égos en moins, Deschamps aura celle du rendement à trancher. La fin de saison de l’OM en dépend.